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Gérard Feldzer aux commandes... Embarquement immédiat! (épisode 4/6)

Durant tout l’été, Gérard Feldzer, nous raconte, en six épisodes, son histoire personnelle liée à la mobilité, Un "Transportez-moi spécial" sur des situations vécues aux commandes de tout ce qui roule, flotte… ou vole! Ce 4ème épisode est consacré aux sports et loisirs de l’air avec ses joies et parfois quelques difficultés.
Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (© gf)

 Piloter un parapente de 10 kgs, un ULM de 400 kgs ou un Boeing 747 de 400 tonnes demande les mêmes exigences : de la rigueur, ne rien laisser au hasard, rester modeste vis-à-vis de soi et de l’environnement météo.

 

"Il n’y a pas de bon pilote" me disait mon instructeur "il n’y a que des vieux pilotes !"

Piloter un avion est une école d’humilité ou chaque vol est différent, chaque machine est différente, il faut la connaître, l’apprivoiser, et surtout l’adopter en ayant confiance l’un dans l’autre…elle pardonne plus ou moins bien vos erreurs, et vous devez être prêt à récupérer les siennes.

Le "vol libre"

J’ai eu la chance de connaître les débuts du parapente et du deltaplane. En France (et c’est unique) on appelle ça le "vol libre". Tout est dit dans ces 2 mots magiques : la liberté de ses mouvements, la liberté de voler sans licences, et donc être accessible au plus grand nombre.

La France est championne du monde dans cette discipline, probablement au fait que les meilleures écoles sont ici, et que de nombreux moniteurs de ski alternent les sports d’hiver sur les planches, et sports d’été dans les airs.

 

On ne peut pas rouler sans permis de conduire, mais on peut piloter ! ..et dès l'age de 12 à 15 ans suivant les disciplines . Paradoxalement, il y a infiniment moins d'accidents surtout chez le jeunes en vol qu’en 2 roues motorisées rapporté au nombre de trajets ou de vols.

C’est probablement, due au fait que l’on ne se lance pas comme cela, la quasi-totalité des pilotes font des stages d’initiations et de perfectionnements. Et les écoles françaises sont les plus réputées du monde !

 

Dans les années 80 , je volais sur des deltaplanes faits de toile cousue sur du bambou, et les parapentes planaient comme des cailloux, mais  à 30 km/h ça limite la casse! Et se poser comme j’ai pu le faire…à cause de vents rabattants n’est pas une catastrophe pour autant qu’on s’y soit préparé dans sa tête (arrondir au bon moment, se protéger, choisir les feuillus pour amortir et embrasser l’arbre avec ses bras pour ne pas chuter…).

 

Concernant l'ULM , la plupart ont un parachute intégré, attaché à la machine, C'est très rassurant et commence à apparaitre pour l'aviation générale (le Cirrus par exemple, un avion quadriplace)

 

Quelques modestes records…

Mon terrain de jeu, sans me prendre pour Blériot, est la traversée de la Manche. En 82, nous avons, avec Henri Pescarolo, Hubert Auriol et Patrick Fourticq, fait la première traversée de la manche en ULM qui s’est terminée au retour dans une pluie battante, et un dans un champs de boue.

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En 84, mon ami Alain Souchon, m’avoue avoir une peur bleue en avion et il devait tourner un film, Le vol du sphinx , avec Miou Miou ou il jouait le rôle d’un pilote. Je lui ai alors proposé de faire un record du monde qui est toujours valable : Paris-Londres avec 10 litres d’essence en une heure et quelques, sur un avion improbable d’une finesse incroyable.

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Mes amis paramotoristes, m’ont demandé dernièrement si nous pouvions commémorer les 30 ans de la 1ère traversée de la Manche que j’avais effectué en parachute à moteur (une voile de parapente avec une hélice et un moteur accrochés dans le dos) nous allons le faire avec 30 paramoteurs ! Très belle photo en perspective... je tenterai de le faire en électrique, mais avec 30 kgs de batteries à emporter…c’est plus compliqué que ma traversée en 2012 en dirigeable électrique avec mon ami Pierre Chabbert.

  (© gf)

 

La traversée de l’atlantique en dirigeable à pédale avec Nicolas Hulot

 En 93, nous avions prévu avec Nicolas Hulot de relier les Canaries aux Antilles…çà s’est terminé au milieu de l’Atlantique entre le Cap Vert et le Brésil. Malgré mes deux vertèbres cassées, çà été le plus beau vol de ma vie, ou nous étions réveillés par le souffle des baleines qui nous suivaient, nous avions parcouru 2500 kms, cela devait être une première étape d’un tour du monde sans carburant, 10 ans avant mon ami Bertrand Piccard et son Breitling orbiter.

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