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Télécoms : après les réseaux, la guerre des contenus

Selon le quotidien Les Echos, Isabelle Giordano va entrer au Conseil d’administration de SFR. Dans les télécoms, après la guerre des fréquences, voici la guerre des contenus
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Isabelle Giordano, le 4 avril 2014 © Maxppp)

Isabelle Giordano dirige aujourd'hui UniFrance, l'organisme chargé de promouvoir le cinéma français partout dans le monde. SFR, tout le monde connaît : l’opérateur téléphonique, Numericable-SFR, filiale du groupe Altice présidé par le tycoon (grand prince) français des media Patrick Drahi.

Au conseil d’administration de SFR, Isabelle Giordano remplacera Colette Neuville, représentante des actionnaires minoritaires, qui a quitté ses fonctions en janvier dernier.

 

Une arrivée plus que symbolique

 L’arrivée d’Isabelle Giordano montrerait la volonté de Patrick Drahi d’ancrer son groupe dans les télécoms mais aussi, et surtout, dans les contenus médiatiques et culturels. Le cinéma en fait partie.

Recruter Isabelle Giordano, non pas en tant que salariée mais comme membre du conseil d’administration – l'instance où se prennent les décisions stratégiques de l'entreprise –, de quelle meilleure ambassadrice SFR pouvait rêver ? Elle a pris la direction générale d’UniFrance Films en avril 2013

 

Les contenus, l’autre bataille des opérateurs télécom

Dans un premier temps, un opérateur achète un support (pour Altice, c'est SFR, Virgin Mobil, Portugal Telecom, entre autres).

Ensuite, il faut rentabiliser les tuyaux à travers lesquels diffuse l’opérateur. Altice monte en puissance dans ce genre d’investissements. Outre le cinéma, il y le sport (droits de retransmission de la Premier League en football).

Idem pour Vincent Bolloré qui détient Vivendi, Canal+ et l’Olympia. Les synergies sont évidentes pour créer des contenus, notamment en Afrique.

Pour SFR, la bataille du contenu va prendre compléter de plus en plus l’offensive pour développer le réseau.

Les années 2016 et 2017 vont être déterminantes en ce qui concerne la concentration du secteur des télécoms.

Surtout 2017, au second semestre, après l’élection présidentielle. On va beaucoup en reparler sur le plan social.

SFR est en train de préparer le coup d’après… celui d’un paysage où il y aura moins d’opérateurs mais du contenu à vendre.

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