Si la Chine tousse, l'économie mondiale risque de s’enrhumer
La Chine est la deuxième économie mondiale derrière les Etats-Unis. Quand la Chine tousse, c’est l’ensemble du monde qui risque de s’enrhumer.
Aujourd’hui, le problème de ce pays n’est pas tant sa croissance que la manière dont il doit s’y prendre pour rééquilibrer son économie.
Fini le PIB en hausse de 12 à 14% comme au cours des deux dernières décennies. Pour 2014, le FMI table sur 7,4%, ce qui reste largement confortable comparé à notre tristounette zone euro.
Que se passe-t-il dans l’Empire du Milieu ?
La Chine joue désormais dans la cour des grands et subit la mauvaise conjoncture internationale. Pékin est entré depuis quelques années dans ce que l’on appelle une phase de convergence : de pauvre, le pays est passé au stade de riche.
Quand on part de rien, la croissance ne peut que progresser. Ensuite, la situation se calme et les taux de croissance se réduisent. Les investissements se sont tassés après avoir flambé comme dans les années 90.
Surtout, la Chine est passée de la ruralité à l'urbanisation. L’exode rural a entraîné la création de villes entières débouchant sur une surchauffe immobilière, avec tous les risques bancaires liés à toute bulle de ce genre. L’urbanisation a poussé à la hausse les coûts de protection sociale, à l’heure où la population vieillit et la population active – les jeunes – baisse. Effet de ciseaux garanti.
Le pays doit-il se réinventer ?
Il doit s’adapter. Pour ce faire, il se concentre sur lui-même. Jusqu’en 2010, les importations de la Chine augmentaient de 25% par an. Sur un an, elles viennent de baisser de 1%. Cela fait donc un différentiel de 24% de croissance en moins. Or, les importations de la Chine représentent près de 15% du commerce mondial.
On imagine aisément l’impact sur les autres économies de la planète. Et ce ne sont pas les Etats-Unis, où est constatée la seule reprise viable aujourd’hui, qui peuvent compenser ce manque à gagner pour les partenaires commerciaux de la Chine, dont l'Europe fait partie.
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