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Pourquoi le crédit à la consommation repart

Est-ce un signe concret de reprise ou d’un début de redémarrage de l’économie ? Des chiffres publiés à la veille du week-end montrent que le crédit à la consommation repart
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Pourquoi le crédit à la consommation repart© Fotolia)

Les chiffres ont été publiés à la veille du week-end par l’Association des Sociétés Financières et la Banque de France. Ces chiffres concordent.

En juillet, la production de crédit a augmenté de 5,1% sur un an (7% sur les 3 derniers mois). Du jamais vu depuis 4 ans.

Selon la Banque de France, 150 milliards d’euros ont ainsi été prêtés par les banques, mais aussi par les sociétés de crédit qui dépendent des agences bancaires (par exemple Cofinoga et Cetelem sont des filiales de BNP-Paribas ; Sofinco, filiale du Crédit Agricole).

 

Comment s’explique cette hausse du crédit ?

 

Plusieurs facteurs :

1/ La faible inflation. La différence prix / salaires ne s’est pas faite au détriment des salariés.

2/ La baisse du prix du pétrole et donc des carburants. Avec un prix à la pompe moins important, on fait le plein pour moins cher depuis plusieurs mois, donc des économies.

3/ Le faible niveau des taux d’intérêts

Conséquence directe : cette situation a dégagé du pouvoir d’achat et redonné un début de confiance, une certaine appétence pour la consommation.

 

Des secteurs en profitent plus que d’autres ?

 

Ces derniers mois, le crédit a été tiré par le secteur automobile qui avait été fortement sinistré pendant les années de crise.

On se remet à acheter de l’auto ou à prendre des options crédit-bail. Sur un an, en juillet, le nombre de crédits dédiés à l’automobile a augmenté de 24%.

Quant au crédit immobilier, il n’est pas en reste puisque 21 milliards d’euros ont été prêté dans ce cadre sur un an, un plus fort depuis janvier 2013.

 

Quelle conclusion peut-on en tirer, et… cette embellie peut-elle durer ?

 

En ce qui concerne l’immobilier, les taux vont commencer à remonter, il est donc encore temps d’investir en empruntant à des conditions avantageuses.

Sur le fond, il y a trois enseignements majeurs à retenir : 

1/ Les consommateurs semblent retrouver des raisons d’espérer en l’avenir.

2/ Les banques jouent le jeu en prêtant et accompagnant ainsi la relance de l’économie réelle, mais elles restent prudentes. Il ne s’agit pas de prêter à n’importe quelles conditions.

3/ Ce mouvement ne concerne pas que la France. Cela repart aussi notamment en Espagne, pays durement touché par la crise.

La banque Caixa a pris le pari de renforcer son activité crédit à la consommation considéré comme un vrai levier de croissance.

Le crédit, ce n’est pas la bourse… on est dans une tendance de marché de particuliers, plus concret, ce qui est plus le reflet du réel.

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