Marchés financiers : qu'attendre de 2016
Il y a deux manières de regarder les marchés financiers. Certains n’y voient que spéculation, d’autres considèrent que les marchés reflètent la confiance ou non des investisseurs dans l’économie. A vrai dire, les deux camps ont raison.
Ce qu’il s’est passé hier relève du mimétisme. En Asie et en Europe, pour la première journée boursière de l’année, les investisseurs se sont prémunis contre tout risque éventuel à venir. Ils ont pris leurs bénéfices sur les marchés actions après une année 2015 positive.
Si l'on prend le seul exemple de la France, le CAC40 a réalisé en 2015 une performance – dividendes compris – proche de 12%
Irrationalité des marchés ?
L’année 2015 a porté ses fruits mais 2016 laisse planer plusieurs doutes.
1/ La solidité de la croissance chinoise. Incertaine à l’heure où nous parlons.
2/ La baisse des prix du pétrole : positive à court terme pour le consommateur occidental mais pas pour les économies des pays producteurs, avec les risques sociaux qui en découlent pour des Etats providence confrontés, notamment, à la radicalisation de leur jeunesse.
3/ L’aspect géopolitique qui en découle, ajouté aux tensions de ces derniers jours entre l’Iran et l’Arabie saoudite.
4/ Les marchés ont les yeux rivés sur la politique monétaire américaine. Comment la FED (réserve fédérale américaine) – dont la présidente, Janet Yellen, est probablement aujourd’hui la femme la plus puissante du monde – va gérer la remontée des taux d’intérêts aux Etats-Unis ?
Autant de questions en suspens qui expliquent l'instabilité ambiante
Quelles perspectives pour 2016
Cette année devrait être du même acabit. Nous aurons droit à des marchés encore très volatils et, comme aimait à dire un analyste de la place de Paris : quand les marchés sont volatils, on peut y perdre des plumes !
Signal, quand même, en ces temps troublés : la France continue d’emprunter à moindre coût sur les marchés pour rembourser sa dette. Sur la seule journée du lundi 4 janvier, Paris a emprunté huit milliards d’euros à court terme (six mois) à des taux négatifs : -0.4%.
La France s’endette à des taux négatifs depuis août 2014.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.