Les entreprises de taille intermédiaire jugent l'action gouvernementale
L'ETI est une catégorie d'entreprise créée en 2008 par la LME, la Loi de Modernisation de l'Economie, pour bien faire la différence entre les PME traditionnelles et les grands groupes.
Elle emploie entre 250 et 5000 salariés et son chiffre d'affaires se situe entre 50 millions et un milliard et demi d'euros. On en compte aujourd'hui à peu près 5000 en France.
Les ETI pèsent dans l'économie car elles représentent le quart de l'emploi salarié et assurent le tiers de nos exportations.
A l'heure où la France continue de souffrir de sa désindustrialisation des deux dernières décennies, les ETI sont un peu la voie de la renaissance : plus industrielles que l'ensemble des entreprises réunies, elles sont aussi plus exportatrices et plus productives.
Sont-elles aussi plus compétitives ?
C'est l'objet de l'étude publiée ce matin par le syndicat qui les représente : l'Asmep. Baromètre réalisé par la société de gestion Amundi et l'hebdomadaire Option Finance.
Principale conclusion : si le gouvernement semble considérer comme acquis les effets du Cice (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) et du Pacte de responsabilité, les dirigeants d'entreprises - qui ont les mains dans le cambouis - estiment que la page est loin d'être tournée : 71% constatent que, hors impôts sur les sociétés, le poids global des taxes et impôts s'est paradoxalement alourdi depuis 2014 (essentiellement les taxes locales et sectorielles).
Et puis deuxième point : alors que Elysée et Matignon misent sur l'alignement des planètes pour relancer l'économie française (baisse de l'euro, des prix du pétrole et les taux d'intérêts très bas), les dirigeants d'ETI disent ‘’ok’’, mais ce n'est qu'un élément.
Vous voulez dire qu'elles attendent encore des réformes ?
Oui, notamment en matière de simplification administrative, leur casse-tête quotidien.
80% des dirigeants interrogées estiment disposer des financements nécessaires pour développer leur activité et exporter. Là n'est pas le problème. Le message est plutôt le suivant : dans l'action gouvernementale, "la case compétitivité n'est pas encore cochée".
Un constat précieux au moment où la croissance fait du sur place comme l'a encore rappelé l'Insee vendredi.
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