Il faut s'attendreau grand plongeon. BNP Paribas, vientde publier un bénéfice en chute de 22% à 6 milliards d'euros. Cela restelargement positif, mais c'est presque 2 milliards de moins que l'an dernier. Les autres banquesdevraient suivre la même tendance. Avec sans doute, pour certaines, un recul deleurs profits plus important encore.Ce sont en fait lesactivités de financement et d'investissement qui ont le plus souffert de lacrise depuis l'été dernier. Les banques ont du réduire la voilure dans cesecteur. Avec une conséquence : 5.000 suppressions de postes annoncées fin2011, toutes banques confondues.Il y a aussi lacrise grecque, qui s'est aggravée ces derniers mois. Les banques françaisespeuvent-elles en assumer le coût ?C'est vrai que cesont les établissements français qui détiennent le plus de dette grecque. Ils ontdéja admis d'en effacer une bonne partie, 60%., qui sont donc provisionnés dansleurs comptes.Mais l'effort seraplus lourd encore. L'accord en cours de discussion avec la Grèce, prévoitd'aller jusqu'à 70%. Les banques françaises pourront l'assumer. Prudente, BNP Paribasa même été plus loin, jusqu'à 75% : pour 2011 elle efface en fait plus de3 milliards de dette grecque. Cela explique d'ailleurs, pour l'essentiel, labaisse des ses bénéfices. Il lui reste 1 milliard de dette de l'Etat grec. C’estun sixième de ses résultats. Pas de quoi mettre la banque en péril, si elledevait les perdre.Cela a-t-il unimpact sur le financement de l'économie française ? Les banques vont-ellescontinuer à prêter aux entreprises et aux particuliers?BNP Paribas insiste :elle a continué d'accorder des crédits en 2011. 5% de plus qu'en 2010. Laprogression est plus forte pour les particuliers, +7%, que pour les entreprises,+3%. Beaucoupcraignaient un assèchement du crédit avec la crise. Cela ne semble pas être lecas : toutes banques confondues, les prêts accordés en France ont progressésde près de 4,5 % depuis 2008. Alors qu'ils ont baissé d'autant en Allemagne. Malgré la crise,les banques françaises ont continué à remplir leur mission de financement de l'économie.