Cet article date de plus de douze ans.

Le temps presse pour la Grèce

Le pays est presque à court d'argent. D'ici deux semaines, la Grèce a des prêts très importants à rembourser. Elle a absolument besoin d'une nouvelle enveloppe de l'Union européenne et du FMI : plus de 30 milliards d'euros. Sinon elle sera en défaut de paiement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Mais l'Europe et le Fonds
monétaire international tardent à donner leur feu vert pour débloquer l'argent.
L'un des principaux points d'achoppement, c'est toujours la contrepartie de
l'aide internationale. La Grèce doit s'engager sur de nouvelles mesures
d'austérité pour assainir ses comptes. Or le gouvernement grec demande du
temps. Le programme initialement fixé pour la réduction des déficits ne pourra
pas être tenu. La Grèce veut un délai de deux ans.

 Un délai pour la Grèce, est-ce bien
raisonnable ?

 C'est la question que se posent les
Allemands. Le temps, c'est de l'argent, disent-ils. Si l'on accorde un délai à
la Grèce, cela signifie qu'il y aura sans doute des sommes supplémentaires à
débourser pour aider ce pays. C'est pour cela que l'Allemagne a du mal à
accepter ce délai.

 Les mesures d'austérité qui sont
demandées à la Grèce sont-elles réellement efficaces ?

 Il est notamment question d'une
nouvelle baisse des pensions de retraite. Mais on a l'impression que ces
mesures sont contre-productives. On est face à un cercle vicieux. Avec la
baisse drastique du salaire des fonctionnaires grecs qui ont déjà perdu
plusieurs centaines d'euros, l'économie s'est enfoncée dans la récession. Les
fonctionnaires, très nombreux en Grèce, étaient l'un des moteurs de la
consommation. Et comme ils consomment beaucoup moins, cela se répercute sur les
magasins et les entreprises privées. Beaucoup de PME ferment ou sont en grande
difficulté. Conséquence : des salariés ne sont plus payés depuis plusieurs
mois. Evidemment, tout cela paralyse l'activité économique du pays.  Or si la Grèce n'a pas de croissance, elle ne
pourra pas assainir ses comptes autant qu'elle le voudrait. C'est pour cela
qu'on peut parler d'une impasse. On peut donc se demander s'il ne serait pas
préférable de desserrer un peu l'étau sur la Grèce... Même s'il n'est pas
question de nier les travers du pays, notamment la fraude fiscale. L'affaire
des 2.000 exilés fiscaux grecs en est une nouvelle illustration.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.