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Le nucléaire à la croisée des chemins et à l'heure des choix

En déplacement à Fessenheim dans le Haut-Rhin jeudi 12 mars, Nicolas Sarkozy a accusé le président de la République, François Hollande, de vouloir fermer la centrale nucléaire uniquement pour de ‘’la combine politique’’. Ce qui n’enlève rien à l'aspect économique et social du dossier.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (centrale nucléaire de Fessenheim © Maxppp)

En quelques années, la vieille dame de Fessenheim est devenue, bien malgré elle, un double symbole.

Symbole des concessions à faire à un camp écologiste historiquement opposé à l’atome et vivier électoral utile.

Symbole d’une lente descente aux enfers d’un secteur – le nucléaire – en profonde mutation.

La déroute financière du groupe Areva apparue au grand jour la semaine dernière avec l'annonce d'une perte de 5 milliards d'euros et une dette de 6 milliards en est la triste illustration, l’inéluctable conséquence.

 

De quand date cette descente aux enfers, du secteur nucléaire en général, et d’Areva en particulier ?

 

La descente aux enfers s’est déroulée en à peine dix ans. Le modèle économique et énergétique tel qu’imaginé et construit autour de l’atome dans les années 2000 a volé en éclats.

Le nucléaire fait partie de ces secteurs lourds, au cycle long, auquel il est difficile de donner de la flexibilité.

Encore plus difficile dans un espace-temps contraint par la tragédie japonaise de Fukushima qui a changé notre regard sur ce type d’énergie, et alourdi les normes de sécurité devenues très coûteuses.

Fukushima 2011 a succédé à la crise financière de 2008, aux déboires à répétition autour du réacteur nouvelle génération EPR, à l'émergence des énergies renouvelables et du gaz de schistes, aux carences d'une gestion étatique plus politique que réellement stratégique, et puis... à de simples mésententes sur le plan humain. L'échec de la greffe entre Anne Lauvergeon (fondatrice d'Aréva) et Henri Proglio (Edf), à la fin des années 2000, a laissé des traces.

 

Comme Areva, le nucléaire est à la croisée des chemins et à l'heure des choix

 

Le destin d'Edf et Areva est aujourd'hui intimement lié comme celui de leurs nouveaux patrons (Jean-Bernard Lévy pour Edf ; Philippe Knoche et Philippe Varin pour Areva).

Il en va de l’avenir d’un secteur industriel tout entier, de milliers d’emplois, de notre indépendance et de notre souveraineté énergétique.

 

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