Le livre papier reprend l'avantage sur le numérique
La plus grande bibliothèque de France compte 36 éditions depuis sa création. On croyait le livre papier écrasé par son petit frère numérique, les tablettes et autres liseuses… rien de tout cela.
Après une passe difficile de sept à huit ans, le marché du livre physique reprend des couleurs : +2% en 2015 pour un chiffre d’affaires de trois milliards d’euros.
Pendant ce temps, le e-book connaît une baisse de régime. Si le nombre de lecteurs a très légèrement augmenté sur la dernière année, celui de livres achetés par personne et le montant dépensé sont en baisse, selon une enquête OpinionWay (environ 2% de moins).
Le lecteur préfère le bon vieux papier ?
Passé l’effet de mode du livre électronique qui a joué jusqu’au début des années 2010, on reprend goût au rapport sensuel avec la reliure.
Tourner les pages, sentir l’odeur du papier et de l’encre nous séduisent de nouveau.
On serait même tentés de dire que la « vieille » industrie du livre papier survit à la révolution numérique, là où le cinéma et la musique en profitent. La musique et cinéma se consomment en flux (streaming), ce qui est différent pour la lecture.
Vers la mort du livre électronique ?
Le livre électronique n’est pas mort mais, à défaut d’avoir atteint un plafond, il a atteint un palier et y reste. Il stagne.
Le président directeur général d’Hachette, Arnaud Noury, invité éco de France Info mercredi 16 mars, précisait qu’aux Etats-Unis, le phénomène du livre électronique décline depuis deux ans.
Outre Atlantique, il représente 25% de l’édition contre 75% au papier.
Comme on dit généralement que ce qui se produit aux Etats-Unis arrive quelques temps après chez nous en Europe, les organisateurs du salon du livre peuvent garder la tête haute.
Des nouveautés technologiques quand même le lecteur
L’ ''Expresso Book Machine'' mise au point par les Presses Universitaires de France permet d’imprimer son livre préféré en l’espace de quelques minutes. Trois millions de livres sont accessibles aujourd’hui par ce biais auxPUF.
Petit bémol toutefois dans cette euphorie : les auteurs se plaignent de plus en plus de leur rémunération. C’est la guerre avec les éditeurs.
Pas plus de 150 à 200 personnes vivent vraiment de leur plume aujourd’hui en France, ce qui est finalement très – trop ? – peu.
Le lecteur a besoin de papier pour se cultiver et se distraire, l’auteur a besoin de sous pour vivre.
On pense à eux et on va les voir au salon Livre Paris, Porte de Versailles, jusqu’au dimanche 20 mars.
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