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Le contrat spatial du siècle pour Airbus

Au salon aéronautique du Bourget, on ne vend pas uniquement des avions. Les satellites y ont aussi toute leur place et Airbus en sait quelque chose. La filiale défense et espace d’Airbus est en passe de décrocher le contrat du siècle.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La filiale Espace et Défense d'Airbus vient de signer un contrat colossal avec l'Américain OneWeb © Marcelo Del Pozo / Reuters)

Airbus Defence and Space vient d’entrer en négociations exclusives avec un groupe américain pour lui vendre 900 satellites de petite taille (150 kg, contre six tonnes pour les engins les plus imposants). C’est le plus gros contrat jamais passé par Airbus Defence and Space qui garde secret le montant de l’opération. Selon certaines sources, le contrat pourrait approcher le milliard et demi de dollars (1,3 milliards d'euros).

 

Qui est l’heureux acheteur ?

 

Ce groupe américain s’appelle OneWeb, fondé par Greg Wyler, l’ancien patron des activités satellites de Google, autant dire qu’il connaît son affaire.

Que va donc faire OneWeb avec 900 satellites dont les premiers lui seront livrés à partir de 2018 ? Il veut connecter le monde entier à Internet, jusque dans les zones les plus reculées de la planète. Le contrat duLes satellites traditionnels, beaucoup plus lourds et plus chers, sont en orbite haute et ne favorisent pas un échange rapide des données. Les petits satellites conçus par Airbus DS permettent d’évoluer en orbite basse et plus il y en a, plus faciles et rapides sont les communications.

 

Technologie européenne

 

Il faut bien mesurer ce qu’est en train de réaliser Airbus, du point de vue technologique mais aussi commercial. Airbus DS a coiffé au poteau les américains Boeing et Loral. Les premiers satellites seront fabriqués à Toulouse mais les suivants seront développés directement sur une ligne de montage spécifiquement dédiée aux Etats-Unis pour être plus près du client.

Et puis après OneWeb, ce sont les GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple) qui vont entrer dans la danse. Le milliardaire américain Elon Musk, avec sa société SpaceX – qui propose des lancements low cost (30% moins chers qu’en Europe) – veut mettre en orbite pas moins de 4.000 petits satellites pour arroser d’internet la terre entière.

La réduction de la fracture numérique, non plus dans nos seules montages ou campagnes mais au niveau mondial grâce à la technologie développée par les Européens, cela mérite un beau coup de chapeau.

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