Pour une majorité de salariés, il vatoujours falloir travailler plus longtemps.Le gouvernement n'a pas totalementdétricoté, loin de là, les décisions prises à l'époque de Nicolas Sarkozy. L'âgelégal de départ à la retraite va bien reculer progressivement, jusqu'à 62 ans.En revanche, des aménagements sont prévus pour ceux qui ont eu une longuecarrière. Il existait déjà un dispositif qui permettait de partir plus tôtquand on avait commencé à 17 ans ou avant. Mais le gouvernement a décidéd'aller plus loin. Il étend la mesure. Pour ceux qui ont débuté à 18 ou 19 ans,il offre donc la possibilité de partir àla retraite dès 60 ans. Et ce n'est pas négligeable : sur l'ensemble dessalariés qui doivent partir à la retraite l'an prochain, un sur six devraitêtre concerné, soit environ 110.000 personnes qui bénéficieront de ce retourpartiel à 60 ans.Il ne suffit pas d'avoir commencé àtravaillé tôt...Il y a d'autres conditions à remplirpour bénéficier de la mesure. Il ne faut pas avoir eu une carrière à trous. Etil est nécessaire d'avoir cotisé pendant au moins 41 ans, autrement dit uneactivité professionnelle quasi-continue. Le gouvernement a quand même prévucertains coups de pouce : par exemple pour les périodes de maternité, oupour les personnes qui ont connu le chômage, un bonus de deux trimestres, estaccordé.Qui va payer les pensions de ceuxqui partiront dès 60 ans ?Ce sont les salariés et lesentreprises qui verseront des cotisations en plus. Au moment où la mesure a étédévoilée, l'opposition a parlé d'une folie. Le gouvernement s'est défendu enaffirmant que l'augmentation des cotisations serait modeste. Il a donnél'exemple d'un salarié payé 1600 euros nets par mois, soit à peu près le niveaumédian en France. A la fin duquinquennat ce salarié aurait 5 euros de plus à verser chaque moispour ses cotisations, par rapport à aujourd'hui. Un effort supportable, selonle gouvernement. Mais attention, il ne faut pas non plus oublier la question dufinancement des retraites complémentaire qui, elle ; n'est pas encoreréglée.