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La retraite à 60 ans, pas pour tout le monde

En ce 1er novembre, c'est l'entrée en vigueur officielle d'une mesure emblématique de François Hollande : le retour partiel de la retraite à 60 ans. Parmi les salariés qui partiront l'an prochain, un sur six devrait être concerné.
Article rédigé par franceinfo
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Pour une majorité de salariés, il va
toujours falloir travailler plus longtemps.

Le gouvernement n'a pas totalement
détricoté, loin de là, les décisions prises à l'époque de Nicolas Sarkozy. L'âge
légal de départ à la retraite va bien reculer progressivement, jusqu'à 62 ans.
En revanche, des aménagements sont prévus pour ceux qui ont eu une longue
carrière. Il existait déjà un dispositif qui permettait de partir plus tôt
quand on avait commencé à 17 ans ou avant. Mais le gouvernement a décidé
d'aller plus loin. Il étend la mesure. Pour ceux qui ont débuté à 18 ou 19 ans,
il  offre donc la possibilité de partir à
la retraite dès 60 ans. Et ce n'est pas négligeable : sur l'ensemble des
salariés qui doivent partir à la retraite l'an prochain, un sur six devrait
être concerné, soit environ 110.000 personnes qui bénéficieront de ce retour
partiel à 60 ans.

Il ne suffit pas d'avoir commencé à
travaillé tôt...

Il y a d'autres conditions à remplir
pour bénéficier de la mesure. Il ne faut pas avoir eu une carrière à trous. Et
il est nécessaire d'avoir cotisé pendant au moins 41 ans, autrement dit une
activité professionnelle quasi-continue. Le gouvernement a quand même prévu
certains coups de pouce : par exemple pour les périodes de maternité, ou
pour les personnes qui ont connu le chômage, un bonus de deux trimestres, est
accordé.

Qui va payer les pensions de ceux
qui partiront dès 60 ans ?

Ce sont les salariés et les
entreprises qui verseront des cotisations en plus. Au moment où la mesure a été
dévoilée, l'opposition a parlé d'une folie. Le gouvernement s'est défendu en
affirmant que l'augmentation des cotisations serait modeste. Il a donné
l'exemple d'un salarié payé 1600 euros nets par mois, soit à peu près le niveau
médian en France.  A la fin du
quinquennat ce salarié aurait 5 euros de plus à verser chaque mois
pour ses cotisations, par rapport à aujourd'hui. Un effort supportable, selon
le gouvernement. Mais attention, il ne faut pas non plus oublier la question du
financement des retraites complémentaire qui, elle ; n'est pas encore
réglée.

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