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Economie : François Hollande ne renie rien et garde le cap

Retour sur la première conférence de presse de François Hollande depuis son arrivée à l'Elysée. Si un thème s'est imposé au cours de ce rendez-vous, c'est bien l'économie.
Article rédigé par franceinfo
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L'occasion pour le président de la République de concrétiser et d'expliquer sa vision "sociale libérale " de la conduite des affaires. Une politique de l'offre qui ne fait désormais plus aucun doute. Le ton de la conférence était donné dès le départ avec les trois thèmes identifiés comme prioritaires : réorientation de la politique européenne, désendettement de la France et relance de la compétitivité. Sans économie politique saine et maîtrisée, point de salut. Avec beaucoup d'autojustifications, François Hollande a véritablement enfilé hier son costume de chef d'Etat. Il s'est posé en président responsable, assumant ses choix notamment sur la hausse de la TVA – qui lui vaut d'être critiqué dans son propre camp et vilipendé par la droite –, et puis en matière de compétitivité présentée, non pas comme un cadeau fait aux entreprises, mais comme l'un des principaux outils de soutien et de relance de l'activité. Pas de reniement. Pas de tournant à attendre puisque celui-ci est déjà pris. En six mois, le Président a planté le décor, fixé le cap de son action mais ce qui a le plus manqué lors de son rendez-vous avec la presse hier, c'est la mise en perspective.

Sur quels points attendiez-vous le Président de la République ?

Sur les efforts à réaliser en matière budgétaire pour tenir les objectifs et puis, bien sûr, l'Europe. S'il a mis en cause le poids de la dépense publique, François Hollande n'a pas précisé, encore moins détaillé, les sources d'économies possibles. Au cours de la mandature de 5 ans, ces économies devront atteindre 60 milliards d'euros. Où couper ? Comment "faire mieux en dépensant mieux ?"... silence radio !
Autre grand absent : le futur de l'Europe ! Le couple Paris-Berlin a été évoqué, certes, mais quid de l'avenir de la construction européenne ? Le mot fédéralisme n'a été jamais été employé, visiblement bien plus tabou que TVA ou compétitivité. Indépendamment des plus et des moins, il faut surtout retenir le rôle d'aiguillon que François Hollande veut jouer en faveur de l'emploi. Après avoir rassuré les entreprises, il en appelle aux partenaires sociaux pour sécuriser les parcours professionnels. "En matière de chômage, tout a été dit mais tout n'a pas été tenté ", cette petite phrase de François Hollande prouve que le changement avec l'époque Mitterrand, c'est maintenant.

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