Criteo, la jeune pousse qui monte, qui monte...
Cette entreprise est à la fois un bijou de technologie et un concentré d'idées.
Elle vend de la publicité sur internet mais pas de n'importe quelle manière : grâce à des algorithmes poussés, Criteo repère le goût des internautes (vous, moi, nous, consommateurs…) et va ensuite proposer aux marques ou enseignes de nous suivre, où que nous allions sur le web, pour nous proposer les dernières offres commerciales.
Prenons un exemple concret : vous vous renseignez sur un modèle de voiture, un appareil photo, vous achetez un dentifrice… et bien soyez attentif : quel que soit le site sur lequel vous retournez (franceinfo.fr par exemple, là on y revient souvent…), une publicité en rapport avec vos goûts apparaîtra à un endroit ou un autre de votre écran.
Qui a eu cette idée ?
Il s'appelle Jean-Baptiste Rudelle, 45 ans, un Big Brother version moderne. Il a créé sa boîte il y a près de 10 ans, est parti s'installer en Californie en 2008, et puis il est revenu en France où il a rapatrié l'essentiel de sa R&D.
Siège social à Paris et impôts payés dans l’hexagone je précise... Criteo est aujourd’hui présente dans une quarantaine de pays, emploie 1300 personnes et continue de recruter à tour de bras.
Les derniers résultats sont à la hauteur des espérances des dirigeants !
Croissance fulgurante enregistrée l’an dernier : 35 millions d’euros de bénéfice contre 1 million en 2013 ! Et puis un investissement de taille : le rachat d’une start-up américaine, DataPop, pour 10 millions d’euros.
Grâce à la mise en place de nouveaux outils, 600 clients supplémentaires ont été recrutés en l’espace de quelques mois. Non seulement Criteo sait désormais prévoir les taux de clics sur les bannières publicitaires, mais elle sait dire également si ces clics vont déboucher sur des achats.
Autre innovation : un outil qui permet de suivre la navigation des internautes lorsqu’ils passent d’un PC à un smartphone ou une tablette. Rien n'est laissé au hasard.
Criteo a été introduite sur le marché américain des valeurs électroniques en octobre 2013. Quel bilan aujourd’hui ?
Introduite à 36 dollars, l'action en valait mercredi 18 février 44 (environ 38 euros).
Criteo a choisi le Nasdaq américain pour lever des fonds, se développer et, surtout, gagner en notoriété. Etre côté au Nasdaq c'est l'assurance de convaincre les clients.
Malheureusement, l'Europe n'a pas d'équivalent. Beaucoup militent pour la création d'un Nasdaq européen depuis des années, en vain. Nous préférons ronronner avec nos bonnes vieilles valeurs industrielles sur les marchés traditionnels. Criteo ferait bien de nous inspirer.
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