Conséquences économiques des attentats : la CGPME se veut rassurante
Mis à part les secteurs directement touchés par la baisse de fréquentation – hôtellerie, restauration, tourismes, salles de spectacles –, la perception des uns et des autres est à relativiser.
La CGPME vient de mener l’enquête auprès de 120 unions territoriales et 200 organisations professionnelles adhérentes.
Les deux tiers des patrons interrogés ne se considèrent pas impactés par les événements et la moitié ne craint pas non plus d’impact sur l’activité à long terme.
Par contre, l’ambiance est différente chez les grands patrons. Très peu d’entre eux se sont exprimés pour l’instant sauf un, il est allemand. Le pdg de Siemens, Joe Kaeser, craint que le contexte anxiogène du moment ne pèse à terme sur l’investissement des entreprises.
Pourquoi cette différence de perception entre dirigeants de petites et grandes entreprises
Pour ce qui est des commerçants, les plus touchés sont en priorité localisés sur Paris et la région parisienne. Il y a un effet amplificateur et très médiatisé des annonces et des réactions. L’effet est ressenti également dans les grandes métropoles mais à un niveau moindre.
Les entreprises de production – je ne parle plus des commerçants –, sont moins impactées car les chaines de fabrication ne sont pas directement touchées. Quant aux grands groupes, ils ont une plus grande exposition aux aspects géopolitiques (personnels et filiales à l’étranger, dans des pays à risque, etc…). L’emprise psychologique et financière est beaucoup plus présente dans ces grandes structures très internationalisées
Les annonces du ministre de l’Economie Emmanuel Macron
Des décisions ont déjà été prises, dont l’activation de ce que l’on appelle la "cellule de continuité économique" qui est mise en branle en cas de crise majeure dans le pays. Cette cellule qui regroupe l’ensemble des administrations de Bercy discute avec les fédérations professionnelles pour faire remonter les besoins de la base. Les réunions vont se multiplier.
Quelques initiatives concrètes ont déjà été prises, notamment la suspension pour six mois, par BpiFrance, des remboursements de crédit pour les hôteliers de la région parisienne.
Le report du paiement des charges fiscales et sociales est à l’étude… on parle aussi de la suspension de la taxe de séjour due à la mairie de Paris.
Dans l’impossibilité, à ce stade, de chiffrer précisément l’impact macro-économique des attentats, Emmanuel Macron sonne la mobilisation générale. L’objectif est de faire en sorte que la situation ne pèse pas sur l’investissement des entreprises.
Cela serait un sérieux coup de poignard porté à une activité qui n’est déjà pas au meilleur de sa forme. In fine, cela reviendrait à concéder une victoire aux terroristes dont l’une des cibles est, aussi, l’affaiblissement de nos économies.
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