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Conférence environnementale : entre préoccupations économiques et tractations politiques

Ecologie, levier de croissance et de compétitivité. C'est le message que le gouvernement a voulu faire passer ce week-end à l'occasion de la Conférence environnementale. La feuille de route sera peaufinée dans les prochains jours et on sait très peu de choses sur l'aspect financier.
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Pour les détails, il faudra attendre la présentation fin septembre du projet de loi de finances 2013. Durcissement de la fiscalité des produits polluants ; lancement prochain d'un appel d'offre pour l'éolien en mer au large du Tréport et de Noirmoutier ; simplification des procédures administratives pour les industriels du photovoltaïque ; lutte contre la pollution des sols par les engrais (sans fixer toutefois d'objectifs) et création d'un guichet unique pour la rénovation thermique des logements. La conférence environnementale qui s'est refermée samedi a permis de poser la vraie question de la transition énergétique. Cette "transition" ne passera pas par une remise en question radicale des actuels modes de production mais par la mixité et la diversité. Du nucléaire (hors de question de l'abandonner comme l'a rappelé le chef de l'Etat), de l'éolien et du renouvelable. L'objectif est d'alléger la facture des français et protéger la biodiversité.  


Cela passera notamment par un démantèlement de la centrale de Fessenheim en Alsace... là encore, l'aspect financier n'a pas été évoqué.*

Le démantèlement d'une centrale et de ses terrains doit répondre à plusieurs critères dont vont dépendre les coûts : le démantèlement sera-t-il total ou partiel ? Selon quel calendrier (2, 3, 15, 30 ans ?) veut-on recycler les surfaces en faire un terrain de football ou placer un sarcophage ? Selon quels critères économiques et sociaux la date de 2016 a-t-elle été choisie par l'exécutif pour fermer Fessenheim ? Sur tous ces points, silence radio ! Quant au gaz de schiste, interdire les expérimentations, même encadrées, ne permettra jamais de voir si oui ou non les techniques employées sont réellement dangereuses pour l'environnement. On peut citer l'exemple américain... pas glorieux, c'est vrai... mais les scientifiques vous le diront : l'exploitation du gaz de schiste s'est pratiqué – et continue à se pratiquer – dans la plus pure anarchie. C'est le contre exemple à ne pas suivre.

D'où l'intervention du secrétaire général de la CGT Bernard Thibault...

"Il ne faut pas fermer la porte aux gaz de schistes" déclarait hier le patron de la CGT au Journal du Dimanche. Au contraire, il faut investir pour explorer. Selon de nombreux observateurs, les annonces du week-end peuvent être considérées comme un gage donné aux écologistes en contrepartie d'un vote consensuel sur le Traité européen... le moindre vote des députés sera utile à la majorité présidentielle pour faire passer un texte très controversé.

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