Charlie Hebdo : la France résiliente
J'ai déjà eu l'occasion d'en parler ces derniers jours mais ce matin, le mot prend une dimension toute particulière. La résilience, c'est la capacité pour un pays, une nation, une société, une entreprise, de rebondir après une épreuve, un épisode particulièrement douloureux, un cataclysme.
Le mot s'applique à bien des domaines, dont l'économie. La résilience fut celle de l'après-guerre avec les Trente Glorieuses, cette période de croissance économique qui a suivi la deuxième guerre mondiale, de 1945 jusqu'au choc pétrolier de 1973.
La résilience fut celle du peuple américain qui, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, a volontairement consommé pour soutenir l'économie d'un pays en plein désarroi.
La résilience, c'est aujourd'hui celle de pays du Maghreb, dont la Tunisie qui fait tout pour rebondir au lendemain du soulèvement populaire que l'on a appelé le printemps arabe.
La résilience s'applique, aussi, à la France
Ce mouvement est né mercredi 7 janvier 2015 avec la tragédie de l'attentat perpétré contre Charlie Hebdo. La démocratie touchée en plein cœur, le moral des français, des européens et plus loin, atteint au plus profond.
De ces périodes de forte tension naissent toujours des incertitudes, des doutes, des angoisses. Loin des chiffres et des courbes statistiques, les économistes observent de très près ces périodes. N'en déplaise aux Cassandre, oui la France a aujourd'hui de nombreux atouts, des capacités de rebond qui doivent nous éloigner du pessimisme, même si la tentation d'y céder est évidemment très forte.
Quelles sont aujourd'hui nos capacités de rebond ?
La marche de l'économie n'a pas changé du tout au tout mercredi 7 janvier 2015 à 11h30. Les difficultés sont les mêmes... mais les chances aussi : les perspectives de croissance qui s'annoncent et qu'il convient d'entretenir par des politiques budgétaires et de réformes adaptées.
Depuis mercredi, avec une communication très bien maîtrisée dans la gestion de la crise, François Hollande a placé – malgré lui – la barre très haut.
Sentiment renforcé au lendemain des manifestations qui ont réuni plus de trois millions et demi de personnes dans l'hexagone et plus de 40 chefs d'Etats et de gouvernements à Paris.
Un président aux commandes qui s'est montré exigent dans la lutte contre le fanatisme et les fous de guerre... un président rassembleur que l'on attend désormais – et plus qu'avant – tout aussi exigent dans la conduite économique et sociale du pays.
Oui, ces derniers jours, le président de la République a placé la barre haut, très haut... à la hauteur des espérances de toutes et tous.
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