Si le gouvernement envisage de solliciter les Français pourfinancer les entreprises, c'est que leur bas de laine est confortable. Les moyens sont là. L'assurance-vie c'est1.400 milliards d'Euros au total, soit un tiers de l'épargne des français. Plusde 42% des ménages en ont une.Dans le même temps, les petites et moyennes entreprisespeinent parfois à trouver des financements. On estime qu'elles ont besoin de 20 à 30 milliards d'Euros par an.L'idée, c'est donc d'utiliser une petite partie de lacollecte de l'assurance-vie pour la mettre au service de ces entreprises, et d'inciterles ménages à investir dans l'économie. Que propose le rapport ? Il devrait proposer une assurance-vie à mi-chemin de ce quiexiste aujourd'hui.Actuellement, une assurance-vie offre soit des produits trèssécurisés, qui rapportent peu mais où le capital est garanti ; soit desproduits plus risqués, qui peuvent rapporter d'avantage. Or, ce n'est pas une surprise, avec les soubresauts de la bourse, lesfrançais préfèrent opter très largement pour les placements sécurisés. Ils ont une aversion au risque. Investir dans une entreprisepeut l'être.D'où cette idée de cette nouvelle assurance-vie : l'argentversé serait garanti pendant un certain nombre d'année, et en contrepartie cesfonds seraient bloqués pour pourvoir financer l'entreprise sur la durée.L'objectif serait de donner confiance aux Français pourqu'ils se tournent vers cette nouvelle assurance-vie. Pourquoi est-ce aux Français de soutenir l'économie ? D'abord le contexte est favorable. Ces dernières années lesfrançais ont préféré le livret A.Ils y ont placé beaucoup l'an dernier notamment. Mais avecla baisse du taux de rémunération, voilà qu'ils se tournent à nouveau versl'assurance vie. Un tel placement peut donc trouver preneur.Mais si les ménages sont ainsi sollicités, c'est d'abord parceque l'Etat n'a plus de marges de manœuvre. Le bas de laine est un leviersupplémentaire. Un nouvel outil dans la boite de gouvernement -pour reprendrel'expression de François Hollande. Et ce n'est pas négligeable. L'objectif,c'est de drainer 20 à 30 milliards d'euro vers les entreprises. Une somme quel'Etat ne peut débourser ne ce moment (c'est l'équivalent de deux annéesd'économies budgétaires), mais pourtant indispensable pour tenter de relancer la croissance etsoutenir l'emploi.