Tout et son contraire. Concerts annulés de Polnareff : "C'était juste un problème entre lui et moi" confie Gilbert Coullier

Certains le présentent comme le parrain de la chanson française: Gilbert Coullier est le producteur de nombreuses stars francophones. Depuis la création de sa société en 1991, il a produit Céline Dion, Michel Polnareff, Patrick Bruel, Yves Montant, Véronique Sanson, France Gall, Gad Elmaleh, ou encore Laurent Gerra. 

Gilbert Coullier est aussi derrière de nombreuses comédies musicales. Actuellement il produit le spectacle Saturday Night Fever, adapté du film La Fièvre du samedi soir. La première représentation aura lieu le jeudi 9 février à Paris, et d'autres suivront jusqu'en 2018 : "Un tel spectacle coûte environ 10 millions d'euros", indique-t-il, en reconnaissant qu'un tel investissement est toujours un pari. "Heureusement je n'ai jamais eu à mettre ma maison en caution", raconte-t-il en souriant.

Ne pas assurer les concerts de Polnareff était "un choix de gestion"

Pourtant en décembre dernier, une opération lui a coûté particulièrement cher : l'annulation de la fin de la tournée de Michel Polnareff. "Les concerts ne sont pas reportés, précise-t-il, ils sont définitivement annulés. Et j'ai bien peur que ce soit moi qui rembourse les spectateurs", pour un montant de près de 450 000 euros. Gilbert Coullier avait en effet pris la décision de ne pas s'assurer pour les concerts de Michel Polnareff en province. "Pour assurer un artiste de cet âge, c'est très cher. Et tout est exclu : les problèmes liés au coeur, aux poumons, donc on croit être assuré, mais ce n'est pas le cas", détaille-t-il. "C'était un choix de gestion", résume-t-il.

Le producteur précise par ailleurs qu'il n'a pas intenté de procès à Michel Polnareff. Pourtant, les raisons de cette annulation avaient fait polémique. A ce sujet, Gilbert Coullier affirme : "C'est Michel Polnareff qui a annulé les concerts, il ne m'a même pas appelé". Il dénonce une communication  "curieuse" autour de l'hospitalisation du chanteur. "On a dit que Michel Polnareff était à l'article de la mort, que son pronostic vital était engagé. Mais ce n'était pas le cas [...] C'était juste un problème entre lui et moi. C'est triste, mais les choses se sont emballées très fort", conclut-il, évasif. 

Au cours de cet entretien, Gilbert Coullier révèle également qu'il a grandi dans une famille très pauvre en banlieue de Rouen, qu'aujourd'hui encore il passe lui-même les coups de téléphone pour négocier le prix des camions utilisés en tournée, et aussi qu'il ne se voit pas du tout prendre sa retraite: "Je fais un métier tellement passionnant, avec des gens tellement intéressants, que si je m'arrête, je meurs", lâche-t-il.