Natacha Polony : "J’arrive au Grand journal"
Natacha Polony a participé à sa dernière d’On n’est pas couché sur France 2 avec une pointe de nostalgie. "Je suis quelqu’un qui aime pratiquer la nostalgie. C’était une expérience formidable, mais il ne faut pas abuser des bonnes choses. "
Depuis quelque temps, la rumeur de sa venue sur Canal+ à la rentrée enflait, mais elle démentait à chaque fois. Mais plus maintenant.
"J’arrive au Grand journal. A partir de fin août, je serai tous les jours au Grand journal pour faire l’interview politique, sans doute un édito. Quelque chose qui va me permettre d’apprendre beaucoup et de faire passer des idées qui me semblent importante. "
Le parisien assure que c'était parce qu’elle ne supportait plus de passer un soir par semaine aux côtés d’Aymeric Caron. "Je sais que cela étonne beaucoup de gens que l’on puisse quitter un poste comme celui-là quand c’est formidable et du coup il faut trouver des raisons. Non, ce n’est pas la mésentente idéologique. Il faut toujours ne pas être d’accord parce que c’est comme cela que le débat est sain, mais il n’est sain que quand on respecte que l’autre ne soit pas d’accord. "
L’éducation
Natacha Polony a fait Sciences Po après avoir obtenu l’agrégation de lettres. Natacha Polony publie Ce pays qu'on abat, chez Plon. C’est un recueil de ses articles publiés dans Le Figaro et des morceaux choisis de son blog, consacré à l’éducation. Elle constate le déclin de la France dans les études internationales et dit que cela commence très tôt.
"C’est un exemple qui m’a été raconté par des instits. Aujourd’hui, les enfants à la maternelle on les incite à l’autonomie, c’est très bien s’ils prennent l’initiative et donc ils peuvent se lever quand ils veulent. Or, si vous faites cela vous n’apprenez jamais au gamin que l’important c’est aussi de respecter le groupe et qu’à un moment il faut demander l’autorisation. On favorise l’autonomie au détriment de toute une régulation qui permet à l’enfant de devenir un élève. "
Le nouveau péché de chair
Elle est mariée à Perico Legase, le fameux critique gastronomique et déclare que le nouveau péché de chair infligé à la femme est de ne pas avoir le droit de jouir de la nourriture.
"Il y a toujours une façon de contenir la jouissance quelle qu’elle soit. Il y a eu pendant des siècles une façon de restreindre la libido des femmes. Aujourd’hui, les femmes ont l’injonction de la jouissance parce que c’est devenu une performance comme les autres. Du coup, la façon de contenir les humains s’est reportée sur d’autres choses et le corps fait l’objet d’une hystérie de maitrise. Les femmes qui sont obligées de manger des salades vertes et de s’affamer, je pense qu’elles sont dans une interdiction de jouissance. "
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