Kent : "Jouer dans des lieux tenus par des passionnés"
Ancien leader de Starshooter, Kent s’est lancé dans une carrière solo à l’arrêt du groupe en 1982. Aujourd’hui, l’artiste est à l’affiche de plusieurs concerts sous le signe "Small is beautiful ". "L’idée c’est d’aller jouer dans des lieux tenus par des passionnés de la musique, indique l’artiste. Certains lieux sont tenus par des gens dont c’est le métier, qui veulent avant tout gagner de l’argent. Après ça à Paris, autour de Paris en province, il y a des vrais passionnés qui accueillent des artistes sans compter, ils s’en foutent de se planter. "
Paris, Pantin, Ivry-sur-Seine, le Haillan, Kent joue dans des "petites salles " car "ça change du ticket qu’on achète sur internet, pour être debout dans une salle et où on vous vire à 22h30 pile on vous vire parce qu’il faut fermer les lieux. C’est autre chose, c’est une autre manière de vivre et de se présenter ." L’artiste peut se permettre de faire ces salles-là parce qu’il a "une tournée dite officielle " qui l’autorise à jouer dans ces endroits plus intimes.
"A l’époque, je crevais la dalle"
Kent a sorti un quatorzième opus en 2013, Le temps des âmes, un album piano-voix, aux antipodes de ce qu’il chantait en 1978 avec Starshooter. "C’est la même personne qui chante, avec le même esprit parfois, explique l’artiste, qui a tenu à remettre les choses dans son contexte. A l’époque, je crevais la dalle. J’étais aide-magazinier, j’avais un groupe de rock en province. On n’avait pas encore fait de disque, on voulait se faire connaître. Pendant que je travaillais, j’écoutais les Beatles, un groupe mort depuis six ans, passer à la radio. Moi ça me gonflait, donc il y avait de la colère là-dedans. Maintenant, ma colère je m’en sers autrement ."
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