Jean-Paul Rappeneau : "Le cinéma est au cœur de ma vie"
"Le cinéma est au cœur de ma vie, mais il n’y a pas de nécessité d’enchaîner les films. Quand vous faîtes un film, il continue sa vie. La vie de château, que j’ai tourné il y a 50 ans, continue à me faire des recettes chaque année. "
La vie de château sort en Blu-ray et DVD
Jean-Paul Rappeneau ne fait jamais un film sans un scénario en béton. Or aujourd’hui, nombreux sont ceux qui regrettent qu’il n’y ait plus de bons scénarios car cela entraîne une pénurie du cinéma français.
"Pour avoir un scénario qui tienne la route il faut y consacrer beaucoup de temps. Souvent on rassemble des acteurs, on a une idée, on décide des dates de tournage, et le scénario on verra à partir de ce moment-là. On court vers le tournage et moi je ne peux pas courir avant d’avoir assuré mes arrières, avant d’avoir écrit très longuement. "
Des acteurs qui changent d'avis
Pour Belles familles la comédienne principale sera la française Marine Vacth, (révélation du film Jeune et jolie, de François Ozon). Léa Seydoux a dit non au dernier moment.
"J’aime beaucoup Léa Seydoux, mais elle a moins bien senti le rôle à la fin qu’elle ne l’a senti au début. C’est très long a expliqué. "
Ce n’est pas une première, chez Rappeneau, d’avoir des acteurs pressentis qui lui font faux bond. Pour Le Sauvage, avec Catherine Deneuve et Yves Montand, pour le rôle masculin, il avait pensé avant lui à plusieurs acteurs, des grands noms, et d’abord Alain Delon, qui a refusé le rôle. Lino Ventura a également refusé un rôle. "Il m’a fait dire, une histoire d’amour avec une fille qui m’emmerde, non merci. "
Les changements du cinéma
En 50 ans de carrière, Jean-Paul Rappeneau a vu le cinéma se transformer. Aujourd’hui les producteurs, les journalistes, même Serge Toubiana, nouveau président de la commission d’avance sur recettes font tous le même constat : la grande pénurie du cinéma français ce n’est pas l’argent, ce sont les scénarios.
"Tout a changé avec l’arrivée du numérique, tout est plus facile et plus léger. Le pouvoir est passé au moins de décideurs qui sont souvent très loin de nos préoccupations, du cinéma, qui sont souvent des technocrates. Notre sort dépend d’inconnus qui décident autour d’une table, loin de nous et qui ne sont pas des passionnés. "
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