Jean-François Kervéan : "Nabilla et Loana sont des héroïnes de guerre"
Romancier, prix du premier roman 1994 pour "La folie du moment", Jean-François Kervéan est aussi connu pour écrire des livres pour d’autres personnalités. Il est l'invité de Philippe Vandel dans Tout et son contraire.
Romancier, Jean-François Kervéan a prêté sa plume à Michel Drucker, Hervé Vilard ou encore Catherine Breillat. A la fois collaborateur, co-auteur et coach littéraire, il a aussi participé aux mémoires de Loana et Nabilla. Son actualité, c'est un roman à lui, bouillonnant et érudit chez Robert Laffont : La naissance du sentiment. Une histoire incroyable qui se passe dans la Grèce du Vème siècle avant Jésus Christ, c'est-à-dire avant Socrate et Aristote, très exactement à Sparte, dans cette société "collectiviste", "merveilleuse" et "terrible" à la fois.
Loana, Nabilla, même combat
Quand Jean-François Kervéan rencontre Nabilla pour co-écrire sa biographie Trop vite, elle lui dit n'avoir lu qu’un seul livre dans sa vie, celui de Loana, Miettes. Un livre co-écrit justement par Jean-François Kervéan, dix ans plus tôt ! Un exercice à quatre mains qui demande avant tout de "l'empahie" et "le goût de l'écoute", explique l'écrivain qui tord aussi le cou à la mauvaise réputation intellectuelle de Loana et Nabilla. "Il ne faut pas confondre la culture et l’intelligence. Elles sont toutes les deux complètement incultes. (Mais) ces filles-là sont des héroïnes de guerre, la guerre de la lumière, du narcissisme, des vacheries, de la survie et donc toute héroïne finit par se mettre en marche. Ce sont des filles actives", explique t-il.
Des débuts en journalisme marqués par BHL
Jean-François Kervéan a démarré dans le monde des lettres par le journalisme. Il raconte ses débuts au Globe, mensuel de gauche aujourd’hui disparu, et sa première erreur journalistique. "On me dit installe-toi là, un journaliste va te dicter son papier, un petit billet. Je tombe sur un mec très chic qui me dit en 12 lignes pourquoi il faut absolument que Bernard-Henri Lévy ait le Goncourt. Il signe d’un pseudo et j'envoie le billet à l'imprimerie. J’ai appris 15 jours après que le pseudo était celui de Bernard-Henri Lévy dans le journal. Ça a été mes débuts de journaliste en France", raconte Jean-François Kervéan.
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