François Gabart a amélioré de six jours le record de MichelDesjoyaux au Vendée Globe. Avant la course il avait déclaré que le Vendée Globe se gagnait à 80% sur terre. "C'est une course qui se prépare en amont. Il faut monter un projet, convaincre un partenaire, construire un bateau, s'entraîner, et imaginer toutes les avaries que l'on peut avoir. "Gabart est un phénomène à qui des producteurs detélévision ont consacré un documentaire qu'ils ont commencé à tourner deux ansauparavant. Une sorte de journal de bord composé d'images d'archives, d'imagesde reportages, mais également de celles de sa caméra sur le bateau, qu'il déclenche lui-même.Séquence très forte : il est au milieu de l'océan, en têtede la course, il semble à la fois épuisé et radieux, et tout d'un coup, ilfond en larmes. Pourquoi n'a t il pas demandé à ce qu'on coupe cette séquence ? "Jen'ai pas voulu qu'on la coupe mais j'ai demandé à ce qu'elle ne soit pasdiffusée pendant la course. Il y a des choses que l'on ne peut pas dire pendantla course, des émotions que l'on ne peut pas partager, pour ne pas donner d'informationaux adversaires. "François Gabart a une histoire personnelleparticulière. Quand il avait sept ans, il a manqué une année entière d'écolepour partir faire le tour du monde en bateau avec ses parents et ses deux sœurs. Ondit que ce voyage a déterminé la suite de sa vie, en tout cas sa passionpour la navigation. "C'est une chance et un privilège de pouvoir vivre cela avec sa famille . Cela nous ouvre les yeux sur le monde d'une manière particulière. "La soeur de François Gabart regrette qu'il ne soit pas du toutfêtard. "Je ne suis pas un grand fêtard. C'est difficile de faire du sport à haut niveau et d'aller faire la fête. "