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Tout est politique. "Si nous ratons les municipales, il y a un risque d'extinction" du PS, estime le sénateur Patrick Kanner

Les invités de "Tout est politique" sont notamment revenus, lundi, sur la situation du Parti socialiste.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Patrick Kanner, sénateur socialiste, invité de "Tout est politique" lundi 29 janvier 2018. (FRANCEINFO)

La compétition est officiellement ouverte, depuis samedi, au Parti socialiste. Quatre candidats vont s'affronter pour diriger un PS en perdition après une année électorale difficile en 2017. Le sénateur socialiste et président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, était l'un des invités de Tout est politique, lundi 29 janvier. Il est revenu sur la situation de son parti.

L'extrait

franceinfo : La République en marche et Les Républicains sont arrivés en position dominante à l'issu du premier tour des législatives partielles, dimanche 28 janvier, dans le Territoire de Belfort et dans le Val-d'Oise. De son côté, le PS est marginalisé. C'est la disparition des socialistes ?

Patrick Kanner : 2,6%... Nous sommes au plus bas. Nous savons que cette traversée du désert va durer. En même temps, nous n'avions pas de candidat sortant dans ces élections partielles et on sait bien qu'il y a bien souvent une confirmation du résultat antérieur.

franceinfo : Dans L'Instant politique, lundi 29 janvier, Olivier Faure, l'un des candidats au poste de premier secrétaire du PS, a assuré que le parti avait de beaux restes, rappelant qu'il est arrivé en tête des deux élections municipales partielles organisées ce week-end à Decize (Nièvre) et à Auterive (Haute-Garonne). La réaction de Patrick Kanner, sénateur et président du groupe socialiste au Sénat. 

Patrick Kanner : Mitterrand disait : "Quand le vent souffle fort, il faut avoir de belles et de grandes racines." Ces racines existent. Aujourd'hui, l'arbre est souffrant. On doit le conforter avec ce congrès, mais ce congrès n'est qu'une étape (...) Il est clair que l'échéance européenne arrive très prochainement, en 2019, mais, pour nous, l'objectif est de nous reconstruire - comme nous l'avions fait en 1977 - à partir des élections locales (...) Si nous ratons les élections municipales, il y a un risque d'extinction pour ce que nous représentons. Ce qui serait dramatique car la social-démocratie de gouvernement est un élément majeur aujourd'hui dans notre paysage politique.

Les invités

Élise Fajgeles, députée La République en marche de la 5e circonscription de Paris

Patrick Kanner, sénateur et président du groupe socialiste au Sénat

Bruno Cautrès, politologue, chercheur au CNRS, au Cevipof et professeur à Sciences-Po Paris

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