Tout est politique. Mathilde Panot, députée La France insoumise : "Le roi a mis la Catalogne dans une impasse"
La députée La France insoumise du Val-de-Marne Mathilde Panot était l'invitée de "Tout est politique", mercredi sur franceinfo. Elle est revenue sur la situation en Catalogne alors que le chef des indépendantistes prononçait son premier discours depuis le référendum.
Mathilde Panot, députée La France insoumise du Val-de-Marne, était l'invitée mercredi 4 octobre de Tout est politique, sur franceinfo. L'occasion pour la parlementaire de revenir sur la situation en Catalogne, après le référendum d'autodétermination. Dans le même temps, Carles Puigdemont, le chef de l'exécutif catalan, prononçait son premier discours depuis le vote de dimanche.
Médiation française et assemblée constituante
"Le roi a mis la situation de la Catalogne dans une impasse et a crispé tout le monde", a assuré Mathilde Panot, après que la roi d'Espagne a prononcé un discours mardi soir à la télévision, dans lequel il a affirmé que les indépendantistes pouvaient "mettre en danger la stabilité de la Catalogne et de toute l'Espagne". "On a une monarchie qui n'arrive plus à fédérer le peuple", a-t-elle poursuivi.
Face à ce constat, Mathilde Panot propose la mise en place d'une assemblée constituante à moyen terme. "Ensemble, le peuple va redéfinir les règles du jeu sur le vivre-ensemble", a-t-elle expliqué. Cela permettrait selon elle de refédérer les Espagnols qui seraient dressés les uns contre les autres par la politique néo-libérale de l'Europe. "Ce qui peut refédérer l'Espagne, aujourd'hui, c'est un contrat politique." À plus court terme, elle demande à ce que la France agisse comme médiateur pour apaiser la situation et dénonce le fait qu'Emmanuel Macron n'ait pas condamné les répressions policières qui ont eu lieu le jour du scrutin.
Pour la députée La France insoumise, il faut également engager une réflexion géographique. "Ce serait intéressant d'avoir une conférence des frontières", a-t-elle assuré. D'après elle, "les frontières ont bougé depuis des années et si on veut qu'il n'y ait pas la guerre il faut en parler." Elle souhaite que les Etats européens engagent une réflexion sur l'inviolabilité des frontières. "Quand on arrive dans une impasse telle qu'on est maintenant en Catalogne, l'idée c'est d'avoir un espace où on peut en discuter et régler les problèmes pacifiquement"
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