Tout est politique. "La vie politique souffre des postures artificielles", estime la socialiste Juliette Méadel
Juliette Méadel, membre de la direction du PS et ancienne secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, était l'invitée de Jean-François Achilli dans "Tout est politique", jeudi 28 septembre sur franceinfo.
Un premier secrétaire en partance, un siège historique mis en vente, des militants consultés sur une feuille de route, un congrès l'an prochain, le Parti socialiste poursuit sa lente route vers la refondation, après les revers électoraux du printemps.
"Il doit trouver sa vérité, il doit trouver son chemin" et "enfin assumer ce qu'il est : un parti européen, un parti progressiste, un parti qui rappelle le rôle de l'État, notamment en matière de politique industrielle", souhaite Juliette Méadel, membre de la direction du PS et invitée de Tout est politique jeudi 28 septembre.
"60% des électeurs socialistes ont voté" Macron
Interrogée sur la position à adopter face à l'actuelle majorité, l'ex-secrétaire d'État en charge de l'Aide aux victimes, refuse ce qu'elle appelle "ces postures artificielles" : "Pourquoi faudrait-il construire de l'opposition pour de l'opposition ?, dit-elle. La vie politique souffre de ces postures artificielles."
"Le PS est dans l'opposition de fait, rappelle Juliette Méadel. Il reste le socialisme du 21e siècle [à reconstruire]. On a le droit aujourd'hui d'être socialiste en disant qu'on est d'accord avec certaines des options qui sont prises par Emmanuel Macron pour lequel 60% des électeurs socialistes ont voté et j'en fait partie."
Évoquant le sujet européen, la socialiste réfute toute alliance avec Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant de La France insoumise : "Comment voulez-vous que nous soyons d'accord avec une vision de l'Europe aussi différente ?"
La réforme de l'ISF, "un pari risqué"
Pour Juliette Méadel, en revanche, la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF) menée par le gouvernement, "c'est un pari risqué parce que ça va coûter entre 4 et 5 milliards [d'euros]" et, poursuit-elle, "au fond, est-ce que les personnes qui bénéficieront de cet allègement vont considérer qu'il faut le remettre dans l'économie ? La réponse à cette question sera lointaine."
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