Tout est politique. Jean d'Ormesson "était obsédé par l'idée de la trace qu'il pourrait laisser", raconte Ariane Chemin
Tout est politique était consacré mardi soir à la disparition de l'académicien Jean d'Ormesson, mort à l'âge de 92 ans. Ariane Chemion, grand reporter au journal "Le Monde", est notamment revenue sur l'une des peurs de l'écrivain : être oublié.
L'académicien Jean d'Ormesson est mort mardi 5 décembre, à l'âge de 92 ans. Le doyen des immortels est décédé dans la nuit de lundi à mardi d'une crise cardiaque. Sa disparition a suscité une myriade d'hommage. Tout est politique est revenu sur la vie et l'oeuvre de ce grand écrivain.
L'extrait
Ariane Chemin, grand reporter au journal Le Monde et auteure d'une série d'entretiens avec l'écrivain, revient sur l'une des peurs de Jean d'Ormesson.
Ariane Chemin : Il était obsédé par l'idée de la trace qu'il pourrait laisser, la postérité. C'est pour ça qu'il tenait tellement à sa pléiade aussi. Il savait très bien qu'on ne le lirait plus. Il était quand même obsédé par ça : durer. Je me souviens d'une question qu'il avait posée l'air de rien. Il m'avait dit : "Est-ce que vous pensez que Michel Houellebecq restera ?" Et je lui avais dit "Mais évidemment !" Et son visage s'était rembrunit parce qu'il savait qu'il resterait moins.
Les invités de l'émission
Ariane Chemin, grand reporter au journal Le Monde.
Philippe Dufay, journaliste, grand reporter, auteur de Jean d’Ormesson.
Yves Thréard, directeur adjoint du Figaro.
Olivier de Lagarde, journaliste à franceinfo.
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