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Tout est politique. "Bordel" : Macron "va finir par faire passer Sarkozy pour quelqu'un de raffiné", dit Florian Philippot

Le président des Patriotes et ancien vice-président du Front national, Florian Philippot, était l'invité de Jean-François Achilli dans Tout est politique, jeudi sur franceinfo. Il est revenu sur les propos d'Emmanuel Macron lors de sa visite à Egletons (Corrèze).

Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 27 min
Florian Philippot, président des Patriotes et ancien vice-président du Front national, était l'invité de "Tout est politique", jeudi sur franceinfo. (FRANCEINFO)

Le président des Patriotes et ancien vice-président du Front national, Florian Philippot, était l'invité de Jean-François Achilli dans Tout est politique, jeudi sur franceinfo. Il est notamment revenu sur les propos d'Emmanuel Macron, lors de sa visite mercredi à Egletons (Corrèze). "Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d'aller regarder s'ils peuvent avoir des postes là-bas. Parce que certains ont des qualifications pour le faire", a lancé le chef de l'État lors de sa visite dans une usine de fonderie qui n'arrive pas à recruter, dénonçant l'attitude de manifestants de GM&S, venus de La Souterraine (Creuse). 

Le bordel, la goutte de trop pour Philippot

Le président des Patriotes n'a pas apprécié la sortie d'Emmanuel Macron concernant les salariés de GM&S. Selon Florian Philippot, le président de la République "va finir par faire passer Nicolas Sarkozy pour quelqu'un de raffiné et de délicat s'il continue avec ses mots fleuris". L'ancien vice-président du Front national évoque un sentiment d'accumulation.

Il y a eu les illettrés, les fainéants, les alcooliques, les gens qui ne sont rien, le costard... ça commence à faire beaucoup.

Florian Philippot, président des Patriotes

à franceinfo

L'argument évoqué par Christophe Castaner, qui consiste à dire que le Président de la République s'exprime comme les Français le font au quotidien, ne passe pas. "Emmanuel Macron n'est pas un Français comme un autre, il est président de la République." Ce statut justifie, selon lui, une attitude précise à adopter : "Je considère qu'un président de la République a une certaine tenue à respecter, un certain niveau de langage à respecter." Il conclut : "Ca sent le président qui a un peu de mépris quand même pour les Français."

"J'ai connu Marine, on découvre Le Pen"

Interrogé sur la possibilité pour Marine Le Pen de devenir un jour présidente de la République, Florian Philippot s'est montré sceptique. "Je l'ai cru ardemment puisque je me suis battu à ses côtés lors de deux élections présidentielles", a commenté l'ancien vice-président du FN. Mais il nuance : "Elle a fait des choix ou elle a laissé faire depuis quelques mois des choix qui vont dans un sens qui ne lui permettront pas d'atteindre cette ambition."

Ce qui pose problème, selon le président des Patriotes, ce sont "les choix de restriction, de retour en arrière du Front national". Il faut d'après lui "dépoussiérer, faire plus moderne et plus rassembleur" si le FN veut convaincre suffisamment d'électeurs en vue d'accéder à l'Elysée. 

Florian Philippot est également revenu sur les tensions qui ont émaillé son départ du Front national, évoquant "beaucoup de brutalité à [s]on encontre". Il a estimé que certains responsables du Front national, dont Marine Le Pen, ont eu des mots très dur contre lui. "J'ai connu Marine et là j'ai l'impression qu'on redécouvre Le Pen", assène Florian Philippot. "La personne qui parle là [dans un entretien donné au groupe Ebra], je ne la reconnais pas." Il a dit ne pas reconnaître Marine Le Pen dans les propos qu'elle a pu tenir à son encontre. "Ce n'est pas la personne que j'ai connue et avec qui j'ai travaillé pendant sept ans."

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