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Tout est politique. Avec Emmanuel Macron "les sonorités sont agréables", mais "ce n'est pas comme ça qu'on gouverne", juge Brice Hortefeux

Les invités de "Tout est politique" sont revenus, mardi, sur le service national universel voulu par Emmanuel Macron.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Brice Hortefeux, député européen Les Républicains et ancien ministre de l’Intérieur, était l'invité de "Tout est politique", mardi 13 février 2018, sur franceinfo.
 (FRANCEINFO)

On en sait un peu plus sur le futur service national universel, promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Le président de la République a dit souhaiter, mardi 13 février, devant la presse, que ce dispositif soit "obligatoire" et qu'il dure "autour du trimestre", voire de "3 à 6 mois". "Il ne s'agit pas de recréer des casernements massifs", a-t-il ajouté, estimant que le coût de cette mesure ne sera pas "prohibitif".

L'extrait

Brice Hortefeux, êtes-vous pour ou contre ce service universel ? La réponse de l'eurodéputé LR et ancien ministre de l'Intérieur sous Nicolas Sarkozy.

Brice Hortefeux : La vérité, c'est qu'on n'y comprend strictement rien.  Le président de la République a érigé un principe, c'est "en même temps". En réalité, on s'aperçoit que "en même temps", c'est un coup oui, un coup non. On n'y comprend rien. Sur les énergies (...), sur la question migratoire (...) et sur le service national. On lance l'idée du service national, il n'y a pas un Français qui est naturellement contre le fait qu'il y ait un geste civique. Mais, on reste pendant 48 heures sans savoir à quoi ça correspond. On ne sait qu'une chose - il y a un rapport sénatorial - c'est que ça coûterait 30 milliards (...) On va avoir le déficit le plus important de toute l'Europe et, tout à coup, on lance en l'air une mesure qui coûterait jusqu'à 30 milliards. Écoutez, franchement, ce n'est pas sérieux. Encore une fois, les sonorités sont agréables (...) Ce n'est pas comme ça qu'on gouverne (...) Je suis convaincu d'une chose, c'est que la communication peut abuser un temps, mais elle ne peut pas abuser tout le temps.

Les invités 

Brice Hortefeux, député européen Les Républicains et ancien ministre de l’Intérieur

François-Michel Lambert, député La République en marche des Bouches-du-Rhône sous l'étiquette écologiste et membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Arnaud Benedetti, professeur-associé à La Sorbonne et auteur de La fin de la Com (éd. du Cerf, mars 2017)

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