Cet article date de plus de sept ans.

Tout est politique. Exclusions chez Les Républicains : "Ce qui me choque, c'est l'absence de cohérence des personnes", déplore Virginie Calmels

La première adjointe au maire de Bordeaux et membres du parti Les Républicains, Virginie Calmels, était l'invitée de "Tout est politique", mardi sur franceinfo. Elle est revenue sur la décision du bureau politique du parti d'exclure ou pas certains de ses membres.

Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Virginie Calmels était l'invitée de "Tout est politique", mardi sur franceinfo. (FRANCEINFO)

Mardi 3 octobre, le bureau politique du parti Les Républicains a tranché sur l'exclusion ou non de certains de ses membres qui ont rejoint la majorité présidentielle ou le gouvernement. Deux exclusions fermes ont été prononcées contre deux conseillers de Paris et candidats La République en marche aux élections sénatoriales. Les membres du gouvernement et le chef de file des Constructifs à l'Assemblée, Thierry Solère, ont obtenu un délai procédural de huit jours. Ils pourront ainsi répondre à la convocation qui leur a été envoyée pour s'expliquer. Un non sens pour Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux et membre du parti LR, invitée de Tout est politique mardi sur franceinfo.

Des élus qui se sont exclus eux-mêmes

"Ce qui me choque, c'est l'absence de cohérence des personnes", a expliqué Virginie Calmels, après que le bureau politique de LR a temporisé mardi soir sur l'exclusion des membres du gouvernement. "Ce débat me dépasse totalement. Les Français se moquent un peu de savoir si Pierre, Paul ou Jacques sont exclus d'une famille politique", a-t-elle ajouté. L'élue bordelaise estime que l'on a le droit "de considérer que finalement, Emmanuel Macron est plus dans la ligne politique que celle qu'ils ont défendue pendant longtemps. En revanche, on doit en tirer des conséquences."

Concernant Gérald Darmanin, Virginie Calmels rappelle qu'il était "sur une liste En Marche aux sénatoriales. Il ne peut pas appartenir aux Républicains. Il s'est exclu de lui-même. C'est fini." Pour le Premier ministre Édouard Philippe, la conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine souligne qu'il a "accepté de rallier Emmanuel Macron sans prendre le projet d'Alain Juppé, pour lequel il était porte-parole. De facto, il s'est exclu lui-même d'un projet républicain qui veut aller plus loin que ce que fait Emmanuel Macron."

En revanche, elle trouve "très cohérent", le positionnement de Bruno Le Maire. Le ministre de l'Économie "n'a pas attendu pour dire, je quitte LR, je rejoins le gouvernement et j'adhère à ce que Macron nous fait comme promesse, cette espèce de ni droite ni gauche." L'élue LR, soutien de Laurent Wauquiez dans la course à la présidence de LR, réaffirme qu'il "n'y a pas de double appartenance possible. Je ne sais même pas pourquoi ce débat existe encore."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.