Portrait : Ahmad Joudeh, danser ou mourir
Danser ou mourir, c'est son état d'esprit. Ahmad Joudeh était une star de la danse contemporaine en Syrie. À Damas (Irak), il a échappé par miracle aux terroristes du groupe État islamique. Il est désormais danseur invité à Amsterdam (Pays-Bas).
Il danse en état d'urgence. Il danse comme pour conjurer le sort. Celui d'un pays détruit, abandonné. Il danse avec humilité pour acquérir les bases du classique, placements, posture, présentation. Tous ces gestes visionnés et appris sur YouTube en Syrie. Repartir à zéro, ou presque, pour Ahmad, danseur contemporain, l'exil à Amsterdam (Pays-Bas) est une question de survie. "Mon tatouage signifie la danse ou la mort. Je veux dire par là à tous ces terroristes et membres de l'État islamique en Syrie que je ne les crains pas. Le tatouage est placé sur mon cou, à l'endroit où ils coupent les têtes. Une façon de les défier", livre-t-il.
Fragments de vie
Dans son appartement, Ahmad va retrouver le rite et le goût du café syrien de son adolescence. Sur les murs, quelques fragments de sa vie. Entre ballet classique et moderne, précipices et hauts sommets, Ahmad Joudeh a choisi l'envol. Un jour il le sait, il retrouvera ses élèves de l'école de danse de Damas (Syrie). En attendant, il fait danser sa vie avec légèreté.
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