"Je ne suis pas forcément très inquiet" : Thierry Omeyer se veut rassurant sur le niveau de l'équipe de France de handball

Tous les jours dans T’O Jeux, Théo Curin nous fait vivre les Jeux olympiques de Paris 2024 à travers le regard d’un invité, acteur de l’événement. Vendredi 1er août, Thierry Omeyer, ancien gardien de l'équipe de France de handball et double champion olympique.
Article rédigé par Théo Curin - Etienne Présumey
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Thierry Omeyer, en avril 2024. (LAURENT LAIRYS / LAURENT LAIRYS)

Thierry Omeyer a tout gagné avec l'équipe de France de handball et si cette dernière a mal commencé son tournoi olympique, il se veut rassurant. "Je ne suis pas forcément très inquiet. C'est sûr que ce n'est pas le début qu'on attendait de l'équipe de France. Maintenant, je pense qu'il y a eu un vrai déclic, même sur ce troisième match avec cette deuxième mi-temps contre l'Égypte où on a vu une équipe de France se resserrer, profiter de l'ambiance du public et aller décrocher cette égalisation. Je pense que c'est fondateur pour la suite de la compétition."

Le handball masculin a tellement habitué la France au succès, qu'il est rare de la voir autant en difficulté. "Peut-être que le premier match contre le Danemark a pesé un peu plus dans les esprits, ce qui nous a fait aussi un peu déjouer contre l'équipe de Norvège, suppose Thierry Omeyer. Je pense que vraiment les joueurs sont formatés pour ce quart de finale qui est vraiment le match couperet aux Jeux olympiques et qui ouvre la course aux médailles."

Thierry Omeyer a pris sa retraite internationale en 2017, mais l'ambiance du public lui donne presque envie de remettre le maillot. "C'est génial. J'ai pu aller sur différents sites et voir la ferveur qui existe de partout, les athlètes médaillés qui viennent fêter les médailles avec le public et de voir des gens vibrer devant le grand écran, c'est ça les jeux."

Le souvenir de la médaille

Celui qu'on surnomme Titi a trois médailles olympiques à son actif, dont deux en or, et la première, glanée à Pékin en 2008 reste la plus particulière. "Quand tu deviens champion olympique, c'est une sensation assez extraordinaire. Rien que d'en parler, j'en ai encore des frissons, même si c'était il y a 16 ans, parce que c'est le travail de toute une vie, se rappelle Thierry Omeyer. Quand j'étais petit, je ne me disais pas que je voulais être champion olympique, mais c'est un objectif qui a grandi au fur et à mesure que ma carrière évoluait. En 2008, on a la chance de pouvoir décrocher ce titre olympique et c'était énormément d'émotion. Je me rappelle avoir appelé mon frère au téléphone. Il n'y avait pas de mot qui sortait parce que c'était tellement fort."

Thierry Omeyer possède l'une des carrières les plus prolifiques du handball français et pour rester motivé, il a gardé un seul mot à l'esprit, le plaisir. "Quand j'étais gamin, j'ai rapidement fait du handball, parce que mes parents ont joué, sans savoir que forcément, j'allais faire une carrière. Après, c'était comme si c'était écrit, parce que ma vie tournait autour du handball et je me suis fixé des objectifs, explique-t-il. D'abord juste de pouvoir jouer juste en première division et au fur et à mesure, t'as envie à chaque fois d'un peu plus. Aujourd'hui, oui, j'ai eu la chance d'avoir une très belle carrière et je ne regrette rien. Il y a eu des défaites, il y a eu des échecs, mais il y a eu aussi plein de belles, de belles victoires et surtout avant tout de belles aventures humaines avec mes coéquipiers."

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