"C'était une folie et une dinguerie totale" : Marie Martinod, speaker du Club France, dresse le bilan de la première semaine de célébrations

Tous les jours dans T’O Jeux, Théo Curin nous fait vivre les Jeux olympiques de Paris 2024 à travers le regard d’un invité, acteur de l’événement. Lundi 5 août, Marie Martinod, speaker du Club France et double médaillée d'argent olympique en ski halfpipe.
Article rédigé par Théo Curin - Etienne Présumey
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Marie Martinod au Club France, le 27 juillet 2024. (MILLEREAU PHILIPPE / KMSP)

Marie Martinod a gagné deux médailles d'argent en ski halfpipe lors de deux olympiades différentes, d'abord en 2014 à Sochi et en 2018 à Pyeongchang. Elle a depuis pris sa retraite sportive, mais pour ces Jeux de Paris 2024, elle s'est transformée en speaker du Club France pour faire vivre les épreuves aux supporters et accompagner les médaillés lors des célébrations.

Cette première semaine a été intense et Marie Martinod a été surprise de ce succès. "C'était une folie et une dinguerie totale, dit-elle. Psychologiquement, personne n'était prêt à recevoir autant de décibels et d'amour de tous ces gens qui se réunissent ici."

Marie Martinod ne s'est pas retrouvée sur la scène du Club France par hasard, puisqu'il s'agissait d'une volonté des organisateurs. "Le CNOSF voulait mettre des athlètes un peu partout, pour qu'ils soient représentés et qu'ils puissent exister, explique-t-elle. Donc moi, j'ai simplement postulé en disant 'ça m'excite trop d'être speaker au Club France'. Mais quand j'ai postulé, je ne savais pas du tout que le Club France serait cette énorme machine."

Si la scène du Club France est synonyme de célébrations pour les supporters français, elle peut être impressionnante pour les animateurs, comme Marie Martinod. "J'avais la trouille, c'est sûr. Après, je me suis dit que mon rôle était de faire kiffer les gens et de mettre en avant le mieux possible les athlètes, détaille-t-elle. Je me mets des pressions dingues, parce que je ne veux pas dire de bêtises et parce que j'essaye de tout suivre pour informer les gens de ce qui se passe et d'être vraiment dans le cœur de l'action sportive. Et ça, ça demande un boulot de fou."

Pour célébrer les médaillés, il faut attiser la foule afin qu'elle fasse le maximum de bruit, mais ce n'est pas la partie la plus compliquée pour Marie Martinod. "On a plein de chants de supporter qui marchent tous parce qu'ils n’ont pas besoin d'être vraiment beaucoup chauffés pour s'exciter. Ils sont venus parce qu'ils sont tous très fervents."

L'expérience des Jeux

Marie Martinod connaît bien les olympiades, mais cette édition est différente de toutes celles qu'elle a connues. "Elle est différente parce qu'on est à la maison. Ça peut paraître évident, mais ça change vraiment tout. Moi, j'étais de l'autre côté du monde, avec des décalages horaires, et mes amis ou les supporters qui étaient venus me voir, ils étaient une poignée. Donc bon, ça marchait quand même parce qu'ils faisaient tellement de bruit qu'on entendait qu'eux, mais je me mets à la place de ces athlètes-là qui sont face à un torrent d'amour d'un seul coup. Quand tu rentres dans un site olympique, ça ne doit être vraiment pas simple à gérer psychologiquement."

En 2030, les Alpes françaises vont accueillir les Jeux olympiques d'hiver, sous réserves de garanties, et en tant qu'ancienne skieuse, Marie Martinod souhaite déjà s'investir dans l'organisation. "J'ai lancé des perches à peu près partout et envers toutes les personnes qui sont à des postes de direction. J'ai deux marottes. La première, c'est le fait que les athlètes soient vraiment hyper bien traités et que ce soit hyper fluide. La deuxième, c'est l'environnement et j'ai vraiment envie qu'on soit capable de sortir une olympiade 2.0 avec les enjeux climatiques qui sont les nôtres aujourd'hui."

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