Vivre et laisser couper
L’autre info est aux Pays de Galles ce matin
Oui et croyez-moi c’est une information importante. Un coiffeur de Cardiff a eu une idée de génie qui va modifier totalement la manière de se faire couper les cheveux.
Il a inventé une technique révolutionnaire de coupe ?
Vous n’y êtes pas du tout Fabienne. Cette invention ne changera absolument rien à votre brushing, ni à la magnifique couleur naturelle de votre tignasse. Non rien à voir. Ce salon de Cardiff réserve une place spéciale à ceux de ses clients qui ne souhaitent pas discuter avec les coiffeuses et coiffeurs pendant qu’on les coiffe.
C’est génial !
Qui n’a pas vécu au moins dix fois dans sa vie ce moment pathétique. C’est samedi, vous arrivez chez le coiffeur. Vous êtes crevé par une semaine de boulot harassante. Vous n’avez qu’une envie qu’on vous masse le cuir chevelu, qu’on vous lave les cheveux, qu’on vous bichonne les longueurs, qu’on vous pomponne les pointes… Mais pendant ce temps-là vous rêvez que PERSONNE NE VOUS ADRESSE LA PAROLE… Et là c’est le drame ! Alors madame Sintes, ça va au boulot ? Toujours la télé ? Ah non vous c’est la radio ? Et vous avez fait vos cadeaux de noël madame Sintes ? Vous partez en vacances madame Sintes ? Où ça madame Sintes ? Et votre maman ça va bien ? Et la famille… Je n’en rajoute pas.
Tout le monde a vécu ça des dizaines de fois. C’est là que le patron du salon Bauhaus à Cardiff a eu son idée de génie. Bien sûr, comme tous les salons de coiffure, son salon a des coiffeurs capables de tenir des conversations passionnantes avec la clientèle, mais, lui, il a bien compris que certains clients n’ont aucune envie qu’on leur prenne la tête, pendant qu’on leur chatouille les mèches. Il suffit donc lorsque l'on prend rendez-vous de demander l'option "chaise tranquille" "Quiet Chair", et on est sûr d’avoir la paix. Sauf évidemment au moment crucial. C’est à dire quand on explique au coiffeur, juste après le shampoing, quand on dégouline de flotte, à quoi on veut ressembler. Je ne sais pas vous Fabienne, mais, moi, quand je vais chez un coiffeur que je ne connais pas, eh oui, c’est mon côté James Bond, j’aime vivre dangereusement : "Live and Let Cut" , "Vivre et laisser couper"… j’ai un truc imparable. Je lui sors une photo. Une photo de moi avec les cheveux courts. Photo que j’ai toujours dans mon portefeuille, puisque c’est celle de ma carte d’identité. Comme ça je suis sûr de ne pas ressembler à un caniche royal ou à un bichon à poil frisé à la sortie…
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