Une correspondance de 34 ans

Ce matin, l’autre info est dans Le Limousin. Précisément à Saint-Junien dans la Haute Vienne et c’est le Populaire.fr qui raconte la belle histoire de Nathalie et Joséphine qui se sont écrits pendant 34 ans sans jamais se rencontrer. Elles s’écrivent depuis décembre 1981… 1981… Le 20ème siècle. La gauche, la vraie, venait d’arriver au pouvoir. C’était le bon temps.  Nathalie avait alors 18 ans. Elle était alors en terminale et elle a eu la chance de pouvoir commencer à correspondre avec une jeune de Singapour. Mais en 1981, pas d’Internet, pas de FaceTime, ni de Skype, pas de réseaux sociaux, pas de What’s Ap ou de Facebook. Ni de Youporn. C’est par courrier que l’on découvre son correspondant ou sa correspondante.

Nathalie commence donc à échanger avec Joséphine mais comme elle me l’a expliqué, c’est le hasard qui guide leur rencontre puisque cette correspondante était destinée à sa sœur. Mais sa soeur avait déjà une correspondante. C’est comme ça qu’ont commencés ces 34 ans de courriers au rythme postal de l’époque. Et tous ceux qui ont eu un correspondant ou un amoureux ou les deux dans les années 80 comprendront ce que je veux dire. Sans compter qu’ il y a 10.914 kikomètres entre Saint-Junien et Singapour.

Pas une rencontre en 34 ans

Depuis 1981 Nathalie a reçu 70 courriers de la part de Joséphine, tous rédigés en anglais.  Depuis un peu plus de cinq ans elles correspondent par mail. Et jusqu’ici elles ne s’étaient jamais rencontrées. Mais…. Le 6 juillet dernier, Nathalie reçoit un mail dans lequel Joséphine lui apprend qu'elle viend à Paris fin juillet. Nathalie n’hésite pas et le 25 juillet au soir là voilà dans la capitale, accompagnée de sa cousine qui vit à Paris et qui parle couramment anglais. Elles arrivent à l’hôtel en même temps qu’une femme et une jeune fille : c’est Joséphine et sa fille de 19 ans. Nathalie et Joséphine ont ainsi enfin pu se rencontrer, faire connaissance de face à face, se parler vraiment de leurs vies respectives. "Deux jours inoubliables" pour Nathalie. Maintenant il faut qu’elle aille voir Joséphine à Singapour.