Same Player Shoot Again

 L’autre info est aux États Unis ce matin…

Je ne sais pas si vous jouez au poker Fabienne… Moi je suis nul aux cartes, même à la bataille ! Mais il n’y a pas besoin d’avoir quatre as pour être effaré par l’histoire que raconte le site pokerstrategy.com…

Effaré pourquoi ?

Il y a un peu moins de deux mois le campus de l'Université d'Umpqua, dans l’Oregon était endeuillé par une fusillade qui a fait dix morts et neuf blessés. Eh bien, vendredi 20 novembre, un tournoi de poker gratuit se déroulait sur le campus de l'Université d’Oregon, dans le même État que la tuerie. La division locale de l'association étudiante Young Americans for Liberty organisait sa deuxième Liberty Poker Night. Devinez quels étaient les lots à gagner…

J’ai bien peur d’avoir une petite idée…

Les lots étaient des armes offertes par des magasins locaux et par la Fédération des Armes à feu de l’Oregon… Je vous passe le détail des flingues offerts mais c’était vraiment du matériel de mort. Mais, comme les armes à feu sont interdites sur le campus, les lots n'étaient pas exposés pendant le tournoi de poker. Les gagnants ont dû aller chercher leurs gains dans les boutiques qui les offraient. Autre hypocrisie : l'association Young Americans for Liberty n’a pas été autorisée à afficher ses posters ou à distribuer ses flyers. Impossible de montrer des armes sur une affiche sur le campus, mais aucun problème pour les faire gagner aux étudiants. Cherchez l’erreur… Évidemment les membres de l’association étudiante sont pour le port d'armes sur le campus. Leur président explique que ce tournoi de poker était « une protestation explicite envers l'interdiction de porter une arme, de manière discrète, sur le campus ». Parce que l'interdiction des armes à feu à l'Université met les élèves en danger… Il fait partie de ces américains qui pensent, comme la National Rifle Association, que pour qui il y ait moins de massacres, il faudrait armer tout le monde. Alors qu’évidemment la possession d’armes à feu augmente les risques d’homicide et de suicide. C’est comme si pas mal d’américains avaient fait leur la fameuse réplique de Clint Eastwood (alias Blondin) à Eli Wallach, (alias Tuco), dans ‘Le Bon La Brute et le Truand’, le plus grand de tous les westerns spaghettis : "Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses". C’est drôle, mais juste au cinéma…