Cet article date de plus de huit ans.

Rues du Passé

Les plaques de rue anciennes des rues de Guingamp sont stockées dans les locaux des services techniques de la ville. La Ville a décidé de vendre ces anciennes plaques de rues et de places aux enchères, via un site internet. Il y en a 206 en tout, dont plusieurs en double exemplaires et la moitié, 103 plaques sont déjà visibles en ligne sur le site webencheres. Un cadeau plein de nostalgie...
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

L’autre info est à Guingamp ce matin…

L’écho de l’armor et de l’Argoat m’a appris qu’une vente aux enchères très intéressante démarrait lundi 25 avril, lundi prochain…

Et que va-t-on pouvoir acheter ?

Des plaques de rue anciennes démontées depuis quelques années et qui sont stockées dans les locaux des services techniques de la ville de Guingamp ! La Ville a donc décidé de vendre ces anciennes plaques de rues et de places aux enchères, via un site internet. Il y en a 206 en tout, dont plusieurs en double exemplaires et la moitié, 103 plaques  sont déjà visibles en ligne sur le site webencheres. Mais les enchères ne démarrent que le 25 avril…

C’est cher ?

Le prix de départ est fixé à 30 euros par plaque et vous aurez jusqu’au 9 mai pour faire grimper les enchères au minimum de un euro. Ou pas… sachant que les bénéfices de cette vente serviront à financer des projets du conseil municipal des jeunes et qu’une deuxième vente des 103 autres plaques aura lieu courant mai. Je vous avoue Nicolas que je suis très tenté car ce sont de vrais objets de décoration. Les plaques sont pour la plupart bleues, d’un bleu un peu passé, avec dessus le blason de la ville Guingamp. Il y a beaucoup de noms propres, évidemment. Des personnages historiques : de Gaulle, Clémenceau, Mendès-France mais aussi quelques plaques étonnantes comme celle de la Rue aux chèvres ou ma préférée la plaque de la Rue Théodore Botrel, barde breton. Je crois qu’il n’est vraiment pas nécessaire d’habiter Guingamp pour être tenté, tant ces plaques de rue exhalent un parfum de nostalgie, une odeur un peu poussiéreuse d’un passé qui ne passe pas et qui ne passera jamais. Alors celui qui écrit le mieux et qui parle le plus justement des noms de nos rues dans toute son œuvre, c’est le prix Nobel de littérature Patrick Modiano. Dans son livre l’Horizon, il y a justement ces quelques phrases :  "Il n’oubliait jamais le nom des rues et les numéros des immeubles. C’est sa manière à lui de lutter contre l’indifférence et l’anonymat des grandes villes, et peut-être aussi contre les incertitudes de la vie." Acheter la plaque d’une rue dont le nom nous dit quelque chose, nous parle, c’est aussi essayer de se garder contre ces incertitudes...

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.