Lauren et les garçons
Ce matin, l’autre info est au Canada…
C’est radio Canada qui raconte une histoire qui se déroule dans la ville de Moncton, une ville canadienne située dans le Sud-Est du Nouveau-Brunswick. Et vous allez voir que c’est l’école qui est au coeur de ce qui arrive à une adolescente de 17 ans nommée Lauren Wiggins…
Qu’arrive-t-il à Lauren…
Lauren Wiggins est élève à l'école Harrison Trimble de Moncton et voici ce qu’elle écrit sur sa page Facebook : "Aujourd'hui, j’ai eu une retenue en raison de la tenue que je porte et qui est considérée comme inappropriée voire comme une distraction sexuelle pour les jeunes hommes de mon école. Ça suffit. Je suis fatiguée des standards injustes qu'on impose aux femmes. J'en ai assez de la discrimination contre nos corps et j’en ai vraiment marre des commentaires qui font en sorte que nous ne pouvons plus porter des vêtements confortables sans être vues comme provocantes. Il est temps de changer la mentalité des mondes. Maintenant". Vous l’aurez compris lauren s’est faite « coller » parce qu’elle portait unerobe que l’administration de son école, suivant son règlement, strict, a jugé trop provocante. Et Lauren se sent donc discriminée par le code vestimentaire de son école.
Mais elle était comment cette robe ?
Franchement vue la photo qui se trouve sur sa page Facebook et que reprend le site de Radio Canada, je ne vois pas du tout le problème. En fait, larobe longue laisse apparaître la partie supérieure de son dos et ses épaules. Alors je n’ai pas de photo de face mais je me demande si ça justifiait vraiment une retenue et une suspension d’une journée parce que Lauren a osé se plaindre au directeur adjoint de l’école. Justement, on peut aussi lire sur sa page Facebook la longue lettre de deux pages et demi qu’elle lui a adressé. Une lettre joliment rédigée par Lauren avec sa belle écriture ronde sur du papier à lignes. Elle y explique qu’elle n’accepte pas que les femmes soient tenues pour responsables des comportements inappropriés de leurs congénères de sexe masculin.
Et de ce point de vue sa conclusion est exemplaire : « Si vous êtes si réellement inquiet que mon dos et mes épaules ne distraient un garçon de cette école, alors il (le garçon) devrait être renvoyé à la maison pour exercer (to practice) son self control ». Alors, bien sûr, le règlement de l’école Harrison Timble interdit notamment les chemisiers qui laissent voir les épaules, ou le dos ou le nombril mais je pense comme l’écrit le père de Lauren sur Facebook que sa tenue n’avait rien de provocant. L’histoire est canadienne mais on en connaît de similaires en France. Alors, monsieur Bloche quelle est la solution ? On remet tout le monde en blouse à l’école de manière obligatoire ou chacune et chacun peut se vêtir comme il l’entend, dans les limites de la décence et de la laïcité ?
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