La georgette interessée
Ce n’est pas ma vieille tante, c’est un couvert hybride : à la fois fourchette, cuillère et couteau. Georgette a été imaginée par Jean-Louis Orengo, un naturaliste de Saint Lizier en Ariège. De retour d’une expédition dans le Grand Nord canadien, ce spécialiste des traces d’animaux a l’idée de ce couvert tout terrain, en forme de patte animale.
Georgette qui se retrouvera bientôt sur la table de l’Elysée
En tout cas Guillaume Gomez, le chef de l'Elysée, est très intéressé.Il a rendu visite à Jean-Louis Orengo, présent au Salon de l’Agriculture. Et il est reparti avec douze georgettes et douze demoiselles, la petite soeur de la georgette.
Ce n’est pas une commande, m’a précisé Jean-Louis Orengo, mais c’est un test. Le chef de l’Elysée a eu vent de la georgette par un autre chef qui habite l’Ariège. Et ils sont déjà une vingtaine de cuisiniers étoilés à avoir adopté le couvert ariégeois.
Alain Ducasse a été le premier. La georgette tranche, tartine, pique, cueille, sauce.
Elle permet de manger liquide et solide sans changer de couvert, on n’a besoin que d’une main pour manger et il existe même une version pour gaucher. La georgette c’est moins de couverts à sortir, à ranger et ànettoyer.
Vous imaginez le gain de temps et d’argent potentiels à l’Elysée. Pour recevoir c’est parfait, plus besoin de se demander si on place les couverts à la française ou à l’anglaise : une georgette suffit. Et le président ferait une bonne action : une partie des ventes de georgettes permet de financer le projet de conservatoire des traces animales de Jean-Louis Orengo.
Attention quand même à la table présidentielle à ne pas concrétiser ce proverbe russe : “Il donne à manger avec la cuillère et crève les yeux avec le manche ”.
Source : La Dépêche
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