Si j'étais... Donald Trump

Si j’étais Donald Trump, je serais vraisemblablement un futur président discutable pour les USA, mais une véritable bénédiction pour le serviteur zélé qui vous parle en ce moment même. Là, on est lundi, et c’est pas raviolis: c’est grosse fatigue, nouvelle semaine où il va encore faire -15 degrés. heureusement, il y a Trump. Le vrai Trump, the Real One dans le texte. Rien à ajouter. La réalité explose la fiction. D’où bonheur du chroniqueur ! Exemple: conversation entre Trump et le Premier ministre du Pakistan qui l’appelait pour le féliciter. C’était mercredi 30, je vous traduis juste ce que lui a dit Trump, je vous jure que je n’invente rien :

"Premier ministre Nawaz Charif ? Bonjour ! Tu es un mec… génial ! Tu fais un boulot extraordinaire, et ça se voit, vraiment, à tous les niveaux ! Je vais tout faire pour qu’on se croise très vite ! Tu vois je te parle, là, en tant que Premier ministre, mais c’est comme… Comme si je te connaissais depuis très longtemps ! Ton pays est incroyable, avec des possibilités formidables ! Les Pakistanais font partie des gens les plus intelligents ! Je suis prêt à t’aider à trouver toutes les solutions aux problème en suspens. Ce sera un honneur et je le ferai perso. Sens toi libre de m’appeler quand tu veux, avant le 20 janvier, c’est là que je prendrai possession de mon bureau ! Ecoute, s’il-te-plaît, dis bien aux Pakistanais qu’ils sont juste fantastiques, d’ailleurs tous les Pakistanais que j’ai connu sont des gens exceptionnels ! "

Bientôt un coup de fil entre trump et Fillon ?

Vous imaginez quand il va appeler Fillon en mai prochain ? La tête de Fillon entendant ce style ?

Si j’étais Donald Trump, non content d’avoir compris que les journalistes ne servent à rien -un seul des mes tweets assassins vaut tous leurs éditos- je saliverais d’impatience: fin janvier, imaginez qu’en tant que commandant en chef, je serai enfin en possession de l’arme de désinformation massive !

J’aurais l’autorisation d’envoyer des SMS à tous les américains équipés d’un portable, c’est à dire 99% des Américains, en utilisant le dispositif d’alerte FEMA que le Congrès vient de mettre en place. A l’origine, il est destiné aux cas d’urgence: alerte enlèvement, catastrophe climatique, satellite qui décroche et se dirige vers la terre, attaque nucléaire nord-coréenne, voire fin du monde Pacorabannesque… Mais ces génies ont aussi prévu une fonction "Message du Président", et cette fonction… Personne ne peut la bloquer. Les autres, si, ce peut être une fausse alerte, mais celle-là, non ! Imaginez : mes saillies, mes lubies, mes coups de colère…impossibles à bloquer, ah, je vais bien m’éclater !

Qui pour filtrer ses SMS ?

Là encore, votre serviteur fourbu n’invente rien, vous pouvez blâmer sa passagère paresse de couleuvre, mais pas son info double-checkée ! Le seul mec qui éventuellement -en transpirant beaucoup, de peur- pourrait bloquer les futurs textos de Trump sera le patron de la FEMA, mais comme c’est Trump qui va le nommer, il y a peu de risque.

Si j’étais Donald Trump, enfin, en tant qu’ami personnel d’Alex Jones, j’aurais l’embarras du choix pour rédiger mes futurs textos. Alors Alex Jones dirige Infowars – 75 millions de vues le mois dernier – et c’est un peu mon gourou. Il a de pures infos ! Quand je disais qu’Hillary Clinton "portait une oreillette" pendant les débats ou que les musulmans américains avaient fêté les attentats du 11 Septembre, je l’avais lu dans Infowars.

Et comme Alex dit aussi que des canettes de jus de fruits contenant des produits chimiques déclenchent l'homosexualité chez les enfants, ou que la tuerie d’Orlando c’était un coup d’Obama, je vous promets quatre années de pure rigolade !