Regard sur l'info. Pour une sortie positive de la crise
Comme chaque semaine, Thomas Snégaroff reçoit l'auteur d'un livre qui interroge l'actualité. Avec cette semaine, Audrey Tcherkoff qui a dirigé la publication d'un "Manuel pour une sortie positive de la crise" chez Fayard
Audrey Tcherkoff est fondatrice et directrice de l’Institut de l’Économie Positive qui veut "fédérer, évaluer et accompagner les acteurs qui souhaitent oeuvrer à une économie positive". Audrey Tcherkoff a dirigé la publication d'un Manuel pour une sortie positive de la crise qui vient de sortir chez Fayard. Un ouvrage dont la coordination des travaux a été réalisée par Elliot de Faramond.
Thomas Snégaroff : Le moins que l'on puisse dire est qu’on vit une vraie crise aujourd’hui ?
Audrey Tcherkoff : Oui et c’est pour ça que le message que j’essaye de porter aujourd’hui est un message d’espoir. La crise sanitaire a mis un coup de projecteur sur la crise du multilatéralisme, et puis elle nous dit des choses sur nos failles, économiques, sociales, et sur la crise environnementale. C’est pour cela qu’il faut agir avec des solutions concrètes.
Tout d’abord, qu’appelez-vous une "économie positive" ?
L’économie positive, c’est celle qui ne laisse personne de côté. C’est une économie qui prône l’intérêt des générations futures. Ramener la priorité du long terme dans chacune des décisions que l’on prend.
Votre livre est une boîte à outils de solutions pour sortir de la crise. Mais c’est largement à contre-courant de ce qu’on pense aujourd’hui. Vous proposez le long terme, là où on privilégie le court terme, vous proposez la gouvernance mondiale, là où les États reprennent la main, et vous proposez un pouvoir renforcé pour les experts, là où on voit surtout une demande de reprise de pouvoir des citoyens…
Une des raisons principales de la publication de ce livre, c’est d’apporter un nouveau discours. On a donné la parole aux citoyens, aux entreprises, aux scientifiques pour formuler des propositions très concrètes à destination de nos gouvernements.
Vous proposez un "Haut Conseil de la Résilience", qu’est-ce que c’est ?
Un groupe d’experts avec des représentants de chaque pays qui seraient en charge de travailler tout au long de l’année sur les enjeux sociaux, économiques et environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Des rapports avec des plans d’action et des plans de prévention qui seraient rendus publics.
Et vous proposez aussi de mettre en relation des domaines a priori éloignés les uns des autres
Oui, notre projet est de renforcer ce concept du One Planet – One Health, parce que c’est une hérésie de traiter les sujets de santé humaine, de santé animale et de santé environnementale sans les traiter dans leur ensemble. Nous devons prendre la mesure de notre interdépendance pour éviter de connaître des crises et des bien pires que la crise actuelle.
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