Le blé éthique fait son apparition dans les boulangeries. De l'agriculteur local au consommateur, en passant justepar le meunier et le boulanger, tel est le principe d'agri-éthique, dontl'initiative vient d'être lancée, sur le modèle du commerce équitable.Les boulangers, les meuniers et les agriculteurs quis'engagent dans cette nouvelle filière, signent un pacte qui porte sur unvolume de blé donné. Le prix du bléreste fixe pendant 3 ans, ce qui leur permet de se déconnecter de lavolatilité des matières premières. Pour Ludovic Brindejonc, directeur qualité etdéveloppement durable de la Cavac, la coopérative vendéenne qui est à l'originede cette démarche, c'est une façon de contourner le marché.Cette filière agri-éthique ne promet pas de la farinebio, mais les agriculteurs qui signent le pacte s'engagent néanmoins àaméliorer leurs pratiques de cultures,en limitant les apports azotés notamment. Comme c'est le cas pour le commerce équitable, lesagriculteurs pourront donc maitriser leurs revenus. Quant aux clients des boulangeriesadhérentes, ils auront l'assurance que le blé aura été cultivé localement. Ilest encore très rare de connaître la provenance de la farine qui fait notrepain.Des coopératives, des minoteries et plus de 500producteurs de blé, principalement en Vendée pour le moment, se sont à ce jour engagés, et on compte unecentaine de boulangeries partenaires, que l'on repère grâce à la présence dulogo blé agri-éthique.