La guerre des bouchons
Le liège est le matériau le plus communément utilisé pour les bouchons car il remplit plusieurs exigences. Il est étanche et souple. Mais les offensives se multiplient depuis une dizaine d'années pour détrôner le bouchon de liège.
Une bouteille de vin sur trois est obturée par un bouchon synthétique, une capsule métallique, voire un bouchon en verre
Et au moment de l’achat, il est impossible de savoir comment son flacon est fermé. Rien ne l’indique sur l’étiquette, il faut attendre le moment de l’ouverture. Les professionnels du liège ont décidé de monter au créneau. Ils lancent une pétition pour demander à la filière vin que soit clairement affiché le mode de bouchage des bouteilles.
Les bouchons de liège sont recyclables, mais ils finissent trop souvent dans la poubelle des ordures ménagères
Pourtant, des associations les récupèrent, et de nombreux cavistes ont organisé des points de collecte. Sachant qu’un bouchon pèse 4g en moyenne, il faut 23.000 bouchons pour faire une tonne. Chaque année, les bouchonniers fabriquent près de 12 milliards de bouchons de liège, dont près de 3 milliards rien que pour la France.
La matière première vient de l’écorce douce et légèrement rosée des chênes liège femelles du sud de l’Europe, de Provence, des Pyrénées, de Corse, mais surtout d’Espagne du Portugal, ou de Sardaigne.
Pour échapper au tristement célèbre goût de bouchon, les professionnels ont beaucoup investi en recherches et ont trouvé des parades pour diminuer le trichloro-anisole, la molécule responsable du goût de moisi, dont seraient encore victimes 1% des bouteilles .
Liège ou synthétique ? La question ne se pose pas pour le champagne. Les maisons de champagne utilisent le liège comme unique matériau pour leurs bouchons.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.