Huit bailleurs sur dix gardent confiance dans l’investissement locatif
78 % des bailleurs gardent confiance dans l’investissement locatif malgré les contraintes légales et fiscales. C’est l’un des enseignements d’une enquête sur le profil et les préoccupations des bailleurs de logements privés, publiée cette semaine par le site d’annonces immobilières pap.fr.
Pas de grande surprise : plus de la moitié des bailleurs a entre 50 et 70 ans car, le plus souvent, ils ont investi dans l’immobilier locatif après avoir acquis leur résidence principale. Les bailleurs les plus jeunes sont parfois eux-mêmes locataires car ils n’ont pas les moyens d’acheter leur résidence principale.
D’abord, la fiscalité : les plus-values immobilières, les prélèvements sociaux, la fiscalité du meublé se sont clairement aggravés au cours des dernières années. Près de 62 % demandent un allègement des impôts via la mise en place d’abattements forfaitaires sur les loyers, 52 % souhaitent la suppression des taxes annexes comme la CSG et le RDS.
Ensuite, évidemment, les loyers impayés (qui représente 1 à 2 % des locations) : pour garantir le paiement du loyer, trois bailleurs sur quatre continuent de choisir la caution solidaire et ils ne sont qu’un cinquième à opter pour l’assurance loyers impayés qui reste majoritairement inconnue. On comprend l’échec de la garantie des risques locatifs qui n’a pas su trouver son public.
Enfin, les bailleurs regrettent l’absence de souplesse dans les rapports locatifs alors qu’une petite moitié des bailleurs a connu récemment un litige avec son locataire. 55 % souhaitent par exemple que soient simplifiées les procédures d’expulsions locatives qui peuvent aujourd’hui durer plusieurs années. 35 % demandent à ce que la reprise du logement soit plus facile.
Est-ce qu’ils ont l’intention de se détourner de l’investissement ?
Non, ils ne sont pas découragés : près de 80 % ont l’intention de poursuivre la location et plus de la moitié sont même prêts à réinvestir dans la pierre. Nous constatons que nos bailleurs sont plutôt rompus à l’investissement locatif : les trois quarts possèdent au moins deux logements destinés à la location. Ils sont d’ailleurs fiers de leur logement : 45 % l’estiment en parfait état, 50 % en bon état.
On remarque qu’ils ont l’habitude d’intégrer les évolutions législatives, même avec un certain fatalisme (on les accompagne aussi sur ces points). Ils regrettent à 80 % que le locataire soit trop avantagé par la loi. Toutefois, malgré l’alourdissement des impôts, ils savent que l’immobilier reste un investissement sûr et rentable.
Charlie Cailloux
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