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Recherche instits désespérément

Les campagnes de publicité n’auront pas suffi : l’Education nationale peine à convaincre les jeunes de se présenter aux concours d’enseignement. C’est ce que montrent les chiffres publiés hier par le ministère de l’Education nationale.
Article rédigé par Emmanuel Davidenkoff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Maxppp)

Résumé de la Note de la direction de l'évaluation, de la prospetive et de la performance du ministère de l'Education nationale.

"À la session 2013, 8 413 postes ont été ouverts aux concours externes de recrutement des enseignants du premier degré public, pour 297 postes ouverts aux concours internes.

Plus de 20.000 candidats se sont présentés aux concours externes en 2013, soit 10 % de plus qu’à la session 2012, confirmant la reprise constatée en 2012 (+ 3 %). Ces progressions, très inférieures à celles du nombre de postes, sont favorables aux candidats : on compte 2,4 candidats présents pour un poste offert en 2013, contre 3,8 en 2012, et entre 5 et 6 les années antérieures.

Contrairement aux années précédentes, tous les postes n’ont pas été pourvus.

300 postes ouverts aux concours externes restent vacants, dont 175 dans l'académie de Créteil, celle de Paris étant également déficitaire. Les académies d’Amiens et de Versailles, également peu attractives du point de vue du nombre de présents par poste, réussissent à pourvoir quasiment tous leurs postes.

Les étudiants représentent toujours le principal vivier des recrutements externes (six lauréats sur dix en 2013). La majorité d’entre eux est titulaire d’un master MEEF (Métiers de l’éducation, de l’enseignement et de la formation) ou engagée dans la finalisation du diplôme.

Comme les années passées, les nouveaux recrutements sont principalement des femmes (86,5 % en 2013), ce qui continue de renforcer la féminisation du corps des professeurs des écoles". Lire l'intégralité de la note.

Extrait de l'interview de François Dubet sur Rue 89 :

"Pour avoir des enseignants qui vous parlent très positivement de leur métier, il faut leur parler en tête à tête. Il faut qu’un individu vous parle de l’intimité de son boulot. La parole collective, elle, est toujours négative. On ne demande plus d’augmenter les salaires parce que le travail avec les élèves est important, mais parce qu’il est épouvantable  !

Et pourtant, si le métier est effectivement devenu plus difficile, c’est un métier qui a ses bonheurs, ses voluptés. Une autre chose qui a selon moi complètement changé le recrutement, c’est le bac+5 exigé pour passer le concours. Au fond, pendant très longtemps, le choix d’être enseignant était un choix positif et précoce." Lire l'intégralité de l'interview.

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