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Mouvement étudiant : les lycéens à la rescousse ?

La journée d’hier a marqué un tournant dans la contestation de la loi Pécresse sur l’autonomie des universités. Le mouvement, qui a fédéré 30.000 manifestants hier, semble marquer le pas dans les universités… mais il s’étend dans les lycées… Alors est-ce l’amorce d’un rebond ou un dernier baroud d’honneur ?
Article rédigé par Emmanuel Davidenkoff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Les principaux points de la chronique :

-Côté universités l’Unef a fini par choisir son camp. Le président du syndicat étudiant proche du PS est sorti hier de chez Valérie Pécresse, la ministre de l’enseignement supérieur, en se disant satisfait de la « mise en place d'un cadrage national des diplômes ». C’est une victoire en fait très symbolique puisqu’un diplôme, par nature, est national mais que sa valeur marchande n’est pas fixée par l’université mais par le marché de l’emploi qu’il soit public ou privé.
Il s’est également réjoui des engagements budgétaires du gouvernement…

  • Mais rien de neuf là non plus. L’engagement a certes été repris de manière formelle– 5 milliards de plus en 5 ans – mais le budget est voté annuellement par le Parlement, il n’est pas décidé par le premier ministre deux , trois ou quatre ans à l’avance (sauf en cas de loi de programmation pluriannuelle mais on n’est pas dans ce cas de figure)…
    Les lycéens, eux, étaient relativement plus nombreux hier. Mais attention aux apparences : la stratégie retenue par l’extrême gauche est la même que dans les universités : on bloque d’abord, on essaie d’étendre le mouvement après. Le risque est le même : ne jamais réussir à étendre faute d’avoir pris le temps de l’explication…

  • Les lycéens ont d’ailleurs pris une leçon d’un grand ancien…
    Nasser Ramdane, leader du grand mouvement lycéen de 1990 et proche de la Fidl et de SOS Racisme. Il a accusé hier la coordination étudiante de se muter en officine d'extrême gauche ; et puis il fait la leçon aux lycéens sur ce qu’est un rapport de forces en rappelant qu’en 1990, lors du mouvement victorieux dont il fut porte-parole, « C'est par dizaines puis par centaines de milliers de lycéens que nous manifestions les mercredis après-midi pour ne pas être accusés de sécher les cours ; notre blocage à nous, c'était la grève ».

  • Finalement la seule inconnue aujourd’hui c’est la réaction des jeunes au contexte social et politique, entre reprise d’émeutes en banlieue et refus de certaines décisions du gouvernement, sur les sans papier ou l’ADN…

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