La politique éducative au crible de la Revue socialiste universitaire
Présentation de la Revue socialiste universitaire par son directeur, Guillaume Tronchet :
"Voici donc la gauche revenue au pouvoir. Doit-elle, pour autant,
s'arrêter de penser ?
Dix ans d'opposition. Un quart de siècle de défaites aux élections
présidentielles. La route fut longue. On la fit paver, de livres,
d'articles, de débats. On créa des laboratoires et des boîtes à idées.
On en extirpa une moelle – pas toujours substantifique – qui privilégia
certains sujets et en oublia certains autres. Le tout fut baptisé
" programme ". Et puis, au bout, le succès, avec un de ces printemps
trop rares qu'on sait fertiles en roses. De sorte que tout semble avoir
été dit, écrit, débattu, et que seule, désormais, importe l'action, ce
maître-mot.
Penser et agir, cependant, fonctionnent de concert. " Il n'y a pas
deux mondes ", comme aurait dit Hannah Arendt. Et si l'ambition de la
gauche, nonobstant l'exercice du pouvoir qui lui impose de répondre aux
impératifs de l'heure, reste d'œuvrer à une transformation sociale à
même de faire disparaître injustices et inégalités, elle ne saurait y
parvenir seulement par des actions d'urgence, et par une pensée qu'on
aime à prétendre pragmatique pour mieux cacher – et se
cacher – qu'il s'agit d'une pensée du court terme. Pauvres de nous si,
par nécessité d'agir, nous venions un jour à nous contenter de la doxa
et des pensées toutes faites !
" Les socialistes ", nous écrivait récemment l'un des parrains de
cette revue, " ne travailleront ni ne publieront jamais assez ". On ne
saurait mieux dire. Ni mieux appliquer cet aphorisme à la lettre qu'en
proposant aujourd'hui, avec ce premier numéro de La Revue socialiste
universitaire – premier, espérons-le, d'une longue série – un
nouvel espace dédié au débat d'idées à gauche. Manière de signifier que
victoire électorale ne saurait être synonyme de défaite de la pensée –
pensée critique, cela s'entend. Lire le suite sur le site de la Revue"
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