Le bilan patrimonial : un outil efficace pour optimiser ses placements
C'est un peu comme un bilan de santé chez votre médecin. D'abord un état des lieux : êtes-vous
marié, célibataires, pacsés ? Êtes-vous propriétaire de
votre résidence principale ? Quels sont vos revenus ? Quel sera le
montant estimé de votre retraite ? Quels sont vos projets etc....
**En somme des questions de
bon sens**
Pas seulement. Une
fois tout cela établi, on regarde la cohérence du patrimoine, autrement dit des
avoirs. Trop ou pas assez d'immobilier, trop ou pas assez d'assurances vie. Des
valeurs boursières qui n'ont pas été arbitrées depuis longtemps. Dans un bilan
patrimonial, il y a deux étapes :
Tout d'abord,
l'état des lieux, Ensuite les corrections à apporter car on peut
connaître des ruptures de vie ou de train de vie (un divorce, le chômage, la
retraire par exemple) : les prescriptions du docteur banquier ou
conseil en gestion de patrimoine en quelques sortes.
Respecter des grands principes
Un patrimoine doit être
diversifié et non monolithique. Le "tout pierre" ou le "tout
bourse" ou le "tout assurance vie" est toujours une erreur. Parce que sur le moyen et sur
le long terme, personne ne sait quels placements seront les gagnants. Pour ces
dix dernières années, la pierre a doublé en valeur et la bourse a fondu de
moitié. Quelques années auparavant, c'est la bourse qui flambait. Diversifier
permet d'épouser tous les scénarios possibles pour conserver et développer ses
économies.
**Le conseil est toujours
objectif ?**
Cela dépend. Quand le bilan est
payant, généralement le conseil en gestion de patrimoine le remet à son client
libre de choisir les médicaments dans la liste prescrite. Souvent, la banque ou
le conseil en gestion de patrimoine est aussi commissionné sur les produits
prescrits. Il faut mettre tout cela à plat avec son interlocuteur.
Autre sujet abordée par Jeannine. Quel est aujourd'hui le meilleur placement ?
Je vais décevoir Jeannine car
je n'en sais rien. C'est quoi un bon placement ? Un produit parfaitement
liquide, une protection absolue du capital investi ? Une fiscalité
clémente ? Un rendement important ?
**Jeannine cherche le mouton
à cinq pattes**
Effectivement et c'est comme
le Dahu ! On a beau l'appeler, il ne vient jamais. Un bon produit, c'est un
placement qui correspond à son tempérament (goût du risque ou besoin de
sécurité) et qui respecte la notion du temps. La bourse à court terme, c'est
dangereux. Acheter de la pierre sur deux ans, c'est coûteux, laisser ses
économies sur des sicav monétaires longtemps cela ne rapporte plus rien et on
peut même perdre de l'argent avec la taxation et l'inflation.
**Que conseiller à
Jeannine ?**
Avant tout, faire le point. Si c'est
pour disposer rapidement de ses économies il y a les Livrets bancaires, le A
par exemple. Si elle a quelques années devant elle, l'assurance vie en
combinant les fonds sécurité en euros et les fonds en actions bien choisis
pour leur performance. Il n'existe pas de produits miracles. Seulement des
compromis acceptables et des erreurs à ne pas commettre.
**Henriette souhaiterait utiliser le prêt sur gage. Elle
voudrait savoir comment cela fonctionne et combien ca coûte ?**
Le mécanisme est simple. On
dépose un objet auprès de l'une des 18
caisses de Crédit Municipal. Il faut simplement présenter une pièce d'identité et un justificatif de
domicile. Le déposant repart avec une somme d'argent qui représente après
expertise environ 65% du prix estimé, autrement dit de la valeur de l'objet.
**C'est un prêt pour quelle
durée ?**
Pour une année, renouvelable.
Avec un taux d'intérêt qui va de 4 à 14% selon l'importance du prêt et qui
comprend les frais de stockage et d'assurance.
Et que se passe-t-il
quand on ne rembourse pas son prêt ?
L'objet est vendu aux
enchères après que vous en avez été informé. Avec deux conséquences. La
première : si le fruit de la vente de l'objet est supérieur au montant du
prêt et des frais, vous percevez le surplus. Et si c'est l'inverse qui se
produit, vous serez libéré de votre dette et donc vous ne devrez rien au Crédit
Municipal.
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