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Défiscalisation immobilière : attention aux arnaques !

Aujourd’hui nous allons parler de la défiscalisation immobilière, autrement dit de l’achat d’un bien immobilier qui s’accompagne d’un avantage fiscal, une déduction ou une réduction d’impôt sur le revenu. Que ne ferait-on pas pour diminuer ou annuler son impôt… De nombreuses publicités, le plus souvent par mail, nous font des propositions : pas toujours honnêtes.
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© maxpp)

Faire des économies d’impôts n’est pas illégal. Investir dans l’achat d’un bien qui sera ensuite louer à une tierce personne peut être économiquement utile, surtout quand on manque cruellement de logements comme en France, mais pour appâter le chaland, certains opérateurs sont prêts à tout. Et comme le dit la sagesse populaire, les conseillers ne sont pas les payeurs. Avec des règles impératives à respecter.

 

L’Adim, c’est quoi ?

 

C’est l’association de consommateurs victimes de mauvaises pratiques portant sur des opérations de défiscalisation. Elle est l’auteur d’une véritable bible arnaque au titre provocateur Défiscalisation ou "défricalisation "  que l’on peut retrouver sur le site de l’Adim. 

On peut payer un bien beaucoup plus cher qu’il ne vaut, et se faire "gruger" ?

 

Oui, parfois avec des prix du double, et même davantage, du prix du marché. Dans ce cas, c’est le vendeur qui profite de l’avantage fiscal et le client n’a plus que ses yeux pour pleurer. Il y a de nombreux exemples. Un bien acheté à Bergerac sous le régime de la loi Robien  (c’était avant les lois Scellier et Duflot), acheté 160.000 euros, revendu 30.000 euros. Question plus–value cherchez l’erreur ! Toujours à Bergerac, dramatique. Un bien acheté 120.000 euros en défiscalisation, revendu 30.000 euros et le contribuable doit encore 90.000 euros à la banque. On pourrait multiplier les exemples.

 

Est-ce qu’il faut tourner le dos à la défiscalisation ?

 

Non, mais il faut bien choisir son interlocuteur qui doit disposer de toutes les garanties décrites par l’Adim et qui doit bénéficier d'une réputation en béton. De tels interlocuteurs existent. Ils travaillent avec des conseils en gestion de patrimoine certifiés et ont une envergure nationale. Ils ne se contentent pas de vendre, mais apportent conseils et fiabilité juridiques et fiscales.

 

Un dernier conseil

 

Pensez à investir dans des programmes mixtes où des logements sont commercialisés pour une vente à des propriétaires qui vont occuper leur bien, et d’autres qui seront loués à des locataires. Prendre le temps de la réflexion, contrôler les prix, le savoir-faire et la réputation des opérateurs. Ce sont des conseils de bon sens. 

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